Plusieurs événements ont rassemblés notre Province cet été. En effet, du 30 juillet au 22 août 2024, des cinq pays de notre province (Bénin, Niger, Togo, Burkina et Côte-d’Ivoire), nous avons accouru au Noviciat Notre Dame de l’Assomption à Bobo-Dioulasso, dans le Sud-Ouest du Burkina, pour plusieurs raisons : retraite annuelle prêchée par le Père Nestor DABIRE, Jésuite burkinabè en mission au Mali, transmission du Chapitre Général, Chapitre provincial d’élection des nouvelles conseillères provinciales, rencontre par générations de sœurs et d’autres activités.
Au milieu de tout cela, nous avons fait une halte pour une belle célébration eucharistique du jubilé d’argent de nos trois sœurs Clémence Dondassé, Pascaline Kaboré et Marie-Blandine Bahtey Kouassi, et la profession temporaire de Joanna Marie Madeleine du Bon Pasteur et Claudine Marie Kiswend-Sida de Jésus. L’Eucharistie a été célébrée par l’Abbé Yves Joseph Marie TANGA, un ami de la communauté du Noviciat. L’homélie qu’il a prononcée à cette occasion est profonde et porteuse d’un message d’espérance. En voici quelques extraits :
« Choisis et appelés pour aimer, demeurer et donner le fruit qui demeure (la vie de Dieu) dans la joie et la confiance ! Ne crains pas car je suis avec toi ! Ne crains pas car je t’aime ! Ne crains pas car je suis avec toi !... Ne crains pas car ma confiance pour toi chaque matin se renouvellera ! »
« Voilà l’enseignement de la Parole de Dieu pour nous, en ce jour d’action de grâce et de supplication en faveur de nos sœurs Clémence, Marie Blandine et Pascaline kaboré, qui célèbrent leur jubilé d’argent - elles au moins ont eu la médaille d’argent sans aller aux J.O - et des sœurs Claudine Marie et Joanna Marie Madeleine qui demandent la ‘grâce de servir plus parfaitement’ le Seigneur dans la congrégation des Religieuses de l’Assomption. Gloire au Seigneur bon, généreux et bienveillant, pour tant de bienfaits de son amour inlassable et fécond qui renouvellent, stimulent et font naître et grandir en nous le désir de l’aimer et le servir sur la voie que tracent et éclairent de leurs empreintes des filles aînées et cadettes de Sainte Marie-Eugénie de Jésus. » S’adressant à l’assemblée des sœurs, des parents et amis, il disait ceci :
« Je salue et félicite nos jubilaires et nos « Allant-faire-vœux » tout à l’heure. Et ensemble, dans la joie que nous donne la confiance en la fidélité du Seigneur, célébrons les merveilles de la Vie consacrée en accueillant heureusement ce que le Seigneur dit à notre Assemblée aujourd’hui : Aimer- Demeurer- Donner la vie et la joie de vivre en Dieu et pour la gloire de Dieu ! Avec l’assurance payée et donnée par le Seigneur : Je t’ai racheté et appelé ! Ne crains pas- tu es à moi- Je suis avec toi. Ce qui donne trois mots qui sont impératifs et infinitifs (commandement urgent et sans limite) qu’expliquent trois locutions affirmatives et au présent (c’est sûr et c’est maintenant qu’il faut s’engager/se donner…). Ainsi, l’aventure de ceux que le Seigneur choisit et appelle à lui, n’est pas une aventure ambigüe et ne devra jamais être ambigüe : elle commence et se déroule avec le Seigneur-Dieu qui prend l’initiative de la relation et, en même temps, s’engage pour accomplir ce que sa Parole promet. Puis, il demande en suppliant : DONNE (généreusement) ! NE RETIENS PAS (inutilement). (Is 43,7) si tu veux, comme le Seigneur, aimer, demeurer et donner la vie de Dieu… » Enfin, à l’endroit des deux novices qui s’apprêtaient à prononcer leurs premiers vœux :
« Chères sœurs Claudine Marie Kiswêndsida ROAMBA et Joanna Marie Madeleine KONKOBO, qui allez-vous engager dans la congrégation des Religieuses de l’Assomption par les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, le Seigneur vous appelle à un haut degré d’amour qui ne s’embarrasse pas de choses ni de joies corruptibles et peu lumineuses qu’il faut cacher ou masquer pour simuler la vérité ou la droiture de vie. C’est, selon l’Evangile que vous avez choisi, pour aimer jusqu’au bout, comme le Père et comme son Fils ; soutenues et guidées par ce doux murmure de la vie de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Aimer c’est tout donner et se donner soi-même » Donner tout au Seigneur pour aimer davantage et parfaitement ! Ne pas retenir pour soi seul ou seulement pour quelques-uns, les dons du Seigneur pour la vie et la mission ! Ce serait bloquer la fécondité de l’Evangile et blesser la vie communautaire et fraternelle. Et n’attendez rien en retour sinon de savoir que vous obéissez au commandement du Seigneur : Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Dans un don total que renouvelle chaque jour la sérénité et la générosité du « Dégagement joyeux »: Tout à Jésus et pour Jésus, parce que c’est lui, et lui seul. Voilà la joie parfaite à laquelle le Seigneur vous appelle et que l’Eglise, par l’Assomption, vous propose. Voilà la source de la vraie fécondité et de la joie parfaite ! MES SŒURS, OSEZ ! Et que la prière de toute l’Eglise vous accompagne.
A la fin de cette belle célébration du 14 août, un repas fraternel et des danses joyeuses ont clôturés la journée.
Sœur Marie-Madeleine AGONOU. RA