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Original : français
Sœur pour toujours !
La profession de Théonisa, préparée depuis des mois, prévue le 13 Juin, réalisée le 5 septembre, fête de sainte Teresa : un acte, une aventure pour la vie !
Le jour « J » a débuté par une veillée de prière le vendredi, dans l’Eglise saint Pierre.
Un temps d’action de grâce et de bénédiction.
Au cours de cette soirée, Mary Magdaline a offert à Théonisa une lumière tout en remerciant Dieu pour la première sœur de l’Assomption d’origine de son pays, le Sri Lanka.
Nous avons chanté, écouté le chapitre 1 de notre règle de vie, prié avec des symboles, contemplé l Evangile du Bon Samaritain en récitatif gestué par la communauté et quelques amis. Puis nous avons ensemble, en imposant les mains sur notre sœur, prononcé des paroles de bénédiction tirées de la bénédiction solennelle (prononcée le lendemain par l’évêque sur la nouvelle professe).
« Et maintenant, Père, nous t'en prions : mets au cœur de ta fille le feu de l'Esprit Saint,
pour qu'Il rende plus ardent le projet de vie qu'Il lui a inspiré.
Que l’éclatante lumière de son baptême resplendisse dans sa vie ;
Que sa consécration fasse grandir son amour pour Toi.
Que rien ne la sépare jamais du Christ, son unique époux.
Qu'elle ait pour l'Église, sa Mère, un dévouement sans bornes :
qu'elle soit pour tous un signe de l'amour de Dieu et un témoin du royaume qui vient. »
Cette profession de Théonisa a été vraiment belle ! Beaucoup de personnes étaient présentes, par la prière, la présence, les nombreux services que les uns et les autres ont rendus.
La célébration a été longue (2 Heures 45 !) mais on n’a pas vu le temps passer : au milieu des chants, des danses, des symboles du Sri Lanka mais aussi de Madagascar, de Côte d’Ivoire, du Congo… et de France.
Théonisa a été portée par la grâce, la force et la joie intérieure.
Ses parents nous ont touchées par leur foi et leur participation : lecture, clavier, geste de bénédiction de leur fille.
L’affection et la simplicité étaient au rendez -vous. Après les vœux Rekha et Théonisa sont tombées dans les bras l’une de l’autre : geste d’autant plus remarqué au cœur d’une assemblée où chacun était masqué !
Nous gardons au cœur tant de moments « forts » : La beauté des chants menés par sr Laure et les instrumentistes, le geste d’accueil de la Congrégation signifié par la remise à Théonisa d’un ruban de couleur par chaque sœur présente (nous étions 50 !) ; les applaudissements de tous lorsque Hélène a envoyé Théonisa à … Bondy !
Le verre de l’amitié qui a suivi a été tout aussi joyeux : joie de se retrouver, d’apprécier les bonnes choses apportées par nos amis de divers pays, de danser avec les professeurs de l’école… de découvrir le projet de solidarité en faveur du Sri Lanka, d’approfondir ou, pour certains, découvrir l’Assomption à travers le monde avec nos sœurs Martine et Marie Cécile.
Le repas enfin, abondant et épicé pour qui le souhaitait, a été agrémenté par une animation grâce à des amis de jeunesse de Théonisa, ses parents et sa communauté.
PHOTOS
Nous lui avons remis un livret avec les messages, dessins, photos... que des sœurs et des amis lui avaient envoyé. Elle en est très touchée, reconnaissante. Et cela va l’aider à maintenant poursuivre le chemin du Oui de chaque jour, sans perdre la joie du cœur fraternel.
Et, le lendemain, dimanche, nous avons accompagné Rémy, maître de cérémonie de la profession de Théonisa, à son ordination sacerdotale.
Avec toute notre affection fraternelle et reconnaissante,
La communauté de Bondy
(après l’accueil du père Henry qui présente les prêtres et diacres)
Bienvenus à vous, belle assemblée de ce jour :
La famille de Théonisa et tout particulièrement son père et sa mère entourés de cousins et d’amis du Sri Lanka.
Les sœurs de l’Assomption : sœur Rekha, notre supérieure générale qui va recevoir les vœux de Théonisa et sœur Hélène supérieure des sœurs de France. Les sœurs qui ont pu venir de plusieurs communautés (Lyon, Bordeaux, Orléans, Paris, Arras) Les religieux/religieuses du diocèse.
Les amis d’enfance et de jeunesse du diocèse, les anciens collègues de travail … venus aujourd’hui des quatre coins de France
Les amis des années de vie religieuse de Théonisa de Saint Dizier, co- étudiants et enseignants du Centre Sèvres.
Les amis d’aujourd’hui : amis et associées de la communauté, collègues de l’Etablissement scolaire, familles des camps bibliques, paroissiens de Bondy/Pavillons-sous-Bois.
C’est un grand bonheur d’être en ce jour une assemblée diversifiée, joyeuse, et pleine d’ardeur, comme toujours dans le 93, comme toujours dans les rencontres de notre Congrégation religieuse internationale.
Aujourd’hui nous sommes rassemblés pour célébrer l’Amour de Dieu : il nous aime tant qu’il se donne à nous dans l’Eucharistie, qu’il accueille si nous le voulons, le don de notre oui, le don de notre vie. C’est ce que nous allons célébrer maintenant avec la profession perpétuelle de notre sœur, son engagement à vivre jusqu’à la mort la vie religieuse à la manière des religieuses de l’Assomption.
Elle est déjà « sœur », depuis pas mal d’années, mais aujourd’hui, dans l’Eglise et devant notre communauté chrétienne, elle s’engage pour toujours.
Ce choix est bien sûr le sien mais il est d’abord celui de Dieu :
Théonisa a déjà une longue histoire avec lui, commencée au Ski Lanka, pays de la naissance et de la petite enfance, fille unique de parents qui sont pour elle reflets de la Bonté du Seigneur. Histoire commencée aussi en France, à Noisy le Sec. Elle est bien de « chez nous », département où Dieu se révèle comme Dieu aux mille visages, Dieu de toutes cultures et horizons, Dieu-Bon-Samaritain qui se fait le prochain de chacun, particulièrement des plus petits et plus pauvres.
Et un jour ce chemin devient plus précis et invite à le suivre : « Tu m’as appelée, Seigneur, me voici ! »
Et la voici, il y une bonne dizaine d’années, qui frappe à la porte de notre Congrégation. Elle y découvre notre vie religieuse assomption, notre manière de vivre comme nous aimons le dire à la suite de sainte Marie-Eugénie, notre fondatrice, « Le regard tout en Jésus-Christ et à l’extension de son Règne » : une vie de prière, de simplicité fraternelle et de mission. La mission de « tout récapituler dans le Christ par l’éducation ». Ce qui constitue notre vie de religieuse de l’assomption chante au cœur de Théonisa et l’appelle. Elle ne s’est pas trompée de porte.
Dieu qui prend de plus en plus pour elle le visage du Christ Jésus Médiateur confirme son désir de lui donner sa vie pour toujours. La parole gravée dans l’alliance qu’elle va recevoir exprime sa prière, sa louange, et la manière dont Dieu choisit de faire alliance avec elle pour toujours :
« Que tout par le Christ, lui soit enfin réconcilié faisant la Paix par le sang de sa croix.
Cette parole est extraite d’un hymne de saint Paul aux Colossiens que nous chantons chaque mercredi soir aux Vêpres et que nous entendrons tout à l’heure.
Que le Seigneur achève en Théonisa ce qu’il a si bien commencé, qu’il accueille l’offrande de sa vie et que cette célébration soit pour chacun d’entre nous un renouvellement de notre « ou » à la vie, oui à l’Amour de Dieu.
pour introduire le geste de bénédiction des parents de Théonisa
Les parents de Théonisa lui donnent des fleurs de jasmin et la bénissent. Par ce geste, ils lui souhaitant de fleurir…joyeusement, dans l’espérance... et de répandre le parfum de l’Evangile là où elle sera envoyée.
Accueil du père Henry
Mgr Delannoy
Prêtres de l’Assomption, la communauté de l’Emmanuel, du Diocèse, de la Mission de France, des Fils de la Charité, Jésuites, de l’aumônerie catholique tamoule sri lankaise et indienne. Rémy ordonné demain.
Lettre de Paul aux Colossiens 1, 9b-23a ; Psaume 71 ; Luc 10, 25-37La vie consacrée : antidote à la violence et signe du Royaume !La parabole que nous venons d’écouter, débute par un déchaînement de violence. Non seulement un homme est dépouillé de ses biens mais en plus, et comme si cela ne suffisait pas, il est roué de coups au point d’être abandonné, à moitié mort, au bord du chemin.La violence qui se déchaîne et que rien ne semble pouvoir arrêter nous ne la connaissons que trop bien dans notre département. Trop souvent des règlements de compte entre bandes rivales ou des agressions crapuleuses brisent des vies. La violence qui se déchaîne et que rien ne semble pouvoir arrêter : combien d’entre vous y ont été confrontés, au Sri Lanka ou ailleurs, au point de devoir fuir leur pays ? Violence des guerres, violence des persécutions, violence des injustices sociales et économiques…Je crois que la vie consacrée est l’antidote de la violence. De cette violence qui se manifeste, hélas, à travers le monde mais qui peut aussi surgir de nos coeurs ! En fait, la vie consacrée est bien plus qu’un antidote que l’on appliquerait sur les blessures de notre humanité, elle est signe qu’un monde nouveau est déjà là. Ce monde nouveau inauguré par le Christ, ce monde déjà là et pas encore totalement accompli, à la suite du Christ nous l’appelons le Royaume de Dieu.La vie consacrée un antidote à la violence, un signe du Royaume de Dieu. Vous devez penser qu’un tel programme nécessite des moyens considérables mis en oeuvre par des hommes et des femmes d’exception ! Au risque de vous décevoir je dois vous dire que les religieux et religieuses présentes dans notre assemblée n’ont rien d’exceptionnels. Comme la plupart d’entre nous, ils et elles sont baptisés et ont choisi, en réponse à un appel, de déployer leur vocation baptismale dans la vie consacrée en s’y engageant par les trois voeux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance.Trois voeux qui sont une contestation permanente de la violence. Car comprenons ceci : s’engager dans la pauvreté c’est contester la violence engendrée par l’avidité, ce désir de posséder toujours plus ; s’engager dans la chasteté c’est contester cette autre forme de violence qui marque les relations humaines lorsque celles-ci sont marquées par une emprise physique, psychologique ou même spirituelle ; s’engager dans l’obéissance, autrement dit dans le désir de rechercher la volonté de Dieu, c’est contester cette violence qui surgit lorsque l’homme ne se mettant plus qu’à l’écoute de lui-même se croit maître de la vie , voire maître du monde !Les voeux prononcés au jour d’une profession religieuse ne sont pas anodins. Ils sont force de contestation et appels à la conversion pour chacun d’entre nous afin que progresse le Royaume de Dieu inauguré par Jésus-Christ. Notre monde, notre Eglise a besoin de la vie consacrée. J’en veux pour preuve les regrets entendus à chaque fois qu’une communauté religieuse doit quitter une cité, un quartier, une ville… A chaque fois les propos entendus soulignent combien cette communauté était levain dans la pâte car, sans faire de bruit, dans une fidélité quotidienne elle aidait chacun à accueillir le Royaume de Dieu en signifiant sa présence dans l’humble quotidien.Les trois voeux que Sr Théonisa prononcera dans quelques instants se déploieront dans une charité qui ne connaît aucune limite, cette charité si bien illustrée par les paroles que le bon samaritain adresse à l’aubergiste en lui confiant l’homme blessé : « Prends soin de lui, tout ce que tu auras dépensé en plus je te le rendrai quand je repasserai ». De même que l’aubergiste dispose d’un crédit illimité, la charité chrétienne est illimitée ! Cette charité votre fondatrice a voulu la déployer et lui donner corps tout particulièrement auprès des enfants et des jeunes qu’aujourd’hui encore vous accueillez dans vos écoles, collèges et lycées. Cette charité vous la déployez également dans les multiples rencontres de la vie quotidienne y compris dans votre prière communautaire où sont présents tant et tant de visages.Avec la charité, avec l’amour, nous percevons bien sûr le secret des religieux et religieuses que nous croisons. Ils et elles sont passionnés par le Christ ! Ils et elles partagent l’action de grâce de l’apôtre Paul que nous avons entendue : « Dans la joie, vous rendrez grâce à Dieu le Père qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints, dans la lumière. Nous arrachant au pouvoir des ténèbres, il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé ».Soeur Théonisa nous rendons grâce à Dieu pour votre engagement d’aujourd’hui et nous lui rendons grâce pour votre réponse prononcée dans la foi. Surtout, et là c’est votre fondatrice, Soeur Marie-Eugénie de Jésus qui parle, surtout ne vous compliquez pas la vie. « A l’Assomption, disait votre fondatrice, rien de particulier, rien de compliqué, s’ouvrir à toutes les richesses de la foi chrétienne, les traduire concrètement dans une vie donnée à Dieu et aux autres ». N’y a-t-il pas là, d’ailleurs, un beau programme pour tous ceux et celles qui veulent-être des « bons Samaritains » dans le monde d’aujourd’hui ? Amen !+ Pascal DelannoyEvêque de Saint-Denis en France
Au terme de cette célébration d’engagement au sein de notre famille religieuse, voici le temps de l’envoi en mission.
Théonisa, tu viens de consacrer toute ta vie au Christ Jésus Médiateur.
La congrégation compte sur toi pour être artisan de paix dans la communauté de Bondy. Tu connais bien cette communauté dans laquelle tu vis déjà depuis 4 ans. Tu connais bien aussi ce diocèse de Seine-Saint-Denis qui est celui qui t’a vu grandir et discerner ta vocation. En étant envoyée dans ces lieux connus et chers à ton cœur, la congrégation t’appelle à approfondir les dons que Dieu t’a fait, pour les partager largement autour de toi.
Dans l’Eglise, tu continueras à te mettre au service de la joie et de la prière en accompagnant de tes talents musicaux les liturgies de la communauté paroissiale. Tu auras à cœur de partager le trésor de la Parole de Dieu à tous ceux qui ont soif de vivre dans l’amour du Christ.
Par ta profession perpétuelle, tu t’es mise au service inconditionnel de Jésus-Christ dans une congrégation internationale. La mission que tu reçois aujourd’hui, ancrée dans ce territoire, te met en communion avec le monde entier, et avec les sœurs réparties dans les quatre continents. Que ton regard s’élargisse de plus en plus, et que ton cœur s’ouvre à tous, puisque l’amour ne dit jamais : « c’est assez ».
Bonne mission Théonisa !