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Nous pouvons partager quelque chose des journées intenses vécues pendant la troisième et quatrième semaine du CGP parce qu'elles ont à voir avec le contenu de la transmission qui aura lieu dans les différentes provinces. Nous pouvons élaborer un peu plus sur les conférences qui continuent à éclairer notre réflexion, même si elles seront également approfondies dans la communication, afin que les contenus vous enrichissent également.
Nous avons eu l'occasion de passer une matinée avec Sœur Lucy. On l'appelle "Mère Teresa de Pune", car, comme elle, après une expérience bouleversante de contact avec des femmes qui vivent les conséquences de la pauvreté et de l'injustice, elle a fortement ressenti la vocation de s'engager pour cette réalité. Après un processus difficile, elle a demandé à sa congrégation de fonder des Maisons pour accueillir des femmes subissant des violences domestiques. En 1997, elle a fondé la première des 68 Maher Houses actuelles, une association 100% laïque qui aide les femmes démunies sans distinction de caste, de croyance ou de religion. Sa conférence, sous forme de récit de vie, nous a montré le courage, la radicalité et le processus d'une action prophétique dans les périphéries de notre monde, enracinée dans une profonde expérience spirituelle et interreligieuse, car, comme elle l'a partagé avec nous, seule la lecture priante de la Parole de Dieu l'a soutenue dans ses tribulations.
L'expérience de notre sœur Philomène a enrichi ce thème de " la philosophie qui oriente et la passion qui anime " le zèle pour le Royaume des Religieuses de l'Assomption. Dans son cas, l'approfondissement dans la prière de la théologie de la libération qui a émergé en Amérique latine, contextualisée dans la réalité de l'Inde, l'a poussée à demander de vivre une expérience avec les populations marginalisées. La situation des femmes l'a également incitée à se former à la recherche des causes profondes de la pauvreté, et avec d'autres sœurs et des personnes de différentes organisations ecclésiastiques et sociales, elle a cherché avec les femmes elles-mêmes des moyens de transformer la réalité. C'est ainsi que sont nés différents projets et activités qui, repris par la province de l’Inde, ont été étendus à d'autres lieux et n'ont cessé de croître et d'évoluer : groupes d'aide, microcrédits, abris, écoles... Au fil des années, on peut maintenant récolter les fruits de l'éducation transformatrice.
Au cours de cette journée, l'une des salles de travail en groupe a été transformée en un marché artisanal improvisé où beaucoup d'entre nous ont pu acheter des cadeaux pour leurs communautés et leurs amis. Une petite contribution au projet de Sœur Lucy.
Le Père Jacob Parappally, missionnaire de Saint François de Sales et professeur de christologie, nous a aidées à approfondir notre compréhension de la théologie de la Vie Religieuse avec une conférence intitulée : "Chemins vers une nouvelle présence RA : Métanoïa, synodalité et ministères collaboratifs". A partir de la phrase de Mère Marie Eugénie " Mon regard est tout en Jésus Christ et à l’extension de Son Règne " il nous a invitées à faire de Jésus le principe de notre vie. De la même manière qu’il a vécu en référence au Père, nous sommes appelées à vivre en communion avec Lui et à nous demander à chaque instant "que ferait Jésus dans cette situation".
Toutes ces interventions ont été plus profondes que ce que notre pouvons communiquer par écrit, mais nous aurons le temps de les approfondir dans nos provinces et communautés grâce au bon travail des sœurs qui prennent des notes et de celles qui traduisent.
Dimanche, nous avons pu célébrer l'Eucharistie avec une communauté voisine d'une congrégation fondée dans l'Eglise de rite syro-malankara. Ses origines remontent, comme pour le rite syro-malabar, aux origines du christianisme, mais à la différence de ce dernier, elle garde des traces de son appartenance à l'Église Orthodoxe. Des parties de la célébration Eucharistique se déroule derrière un rideau. Nous avons admiré la répétition de la louange ou de l'invocation trinitaire dans de nombreuses prières et gestes tout au long de la célébration.
Dimanche soir, nous avons pu profiter d'une soirée culturelle. Si vous avez regardé l'album photo de CGP2023, vous avez pu admiré comme nous les performances de nos sœurs, des enseignants et des élèves de Tilloli College, de la communauté de formation (aspirantes, postulantes et novices) et des jeunes femmes de Vitthalwadi. Nous avons été initiées à la culture indienne à travers les costumes, les danses et les histoires de différentes régions de l'Inde. Nous savons combien de temps et de dévouement il faut pour préparer de tels spectacles, et nous les remercions pour leurs efforts et pour nous avoir fait le cadeau d'une soirée aussi fraternelle et enrichissante.
Lundi, nous avons eu la visite du temple principal de l'Association internationale de la conscience de Krishna, le Temple hindou ISKCON. Nous pouvons décrire l'expérience en utilisant le même acronyme que celui qui nous a été montré dans une présentation avec le mot TEMPLE : Nous avons pu profiter de la Tranquillité ("T") de cet espace sacré qu'un des moines nous a montré en détail. Il était intéressant de découvrir l'ouverture à la transcendance dans l'éducation ("E") qu'ils proposent aux enfants, aux jeunes et aux adultes. La prise de conscience de Krishna ou de ce qui revient au même, le développement de la dimension spirituelle est nécessaire et bon à tout âge. Nous avons été heureuses de découvrir la valeur qu’ils donnent à la méditation ("M") comme un processus de Purification ("P") de l'esprit menant à l'amour véritable ("L "ove), par lequel nous lâchons ce qui blesse ou abime l'amour afin de nous laisser habiter par cet amour qui enracine et soutient toute réalité et nous-mêmes. La vie spirituelle doit également conduire à un engagement envers tous les êtres, fondé sur la compassion.
Ce même jour, nous avons partagé le déjeuner avec la communauté provinciale, après quoi nous avons rencontré le groupe Assomption Together de cette communauté à Pune.
Nous avons terminé la journée au Mémorial du Mahatma Gandhi (Aga Khan Palace), tout près de la maison provinciale, où reposent ses cendres. Nous avons pu retracer les étapes de sa vie et de la révolution pacifique qui a conduit à l'indépendance de l'Inde. Dans l'album, vous pourrez découvrir de superbes coupures de journaux et de belles statues en taille originale de cette grande figure de notre histoire universelle.
Les jours suivants seront consacrés à la discussion des principaux thèmes qui ont émergé de notre travail et de notre réflexion, et à la rédaction du document final qui reflétera également les décisions prises après de longs moments de travail personnel, de travail en groupe et de discussions en assemblée. Le CGP touche à sa fin et bientôt débutera la transmission dans nos provinces et notre région.
La préparation de l'expérience d'immersion par les sœurs de la province de l’Inde a été excellente, et nous sommes reconnaissantes pour ce grand travail. Nous étions réparties comme suit :
L'expérience d'immersion a commencé lorsque nous avons voyagé vers les communautés où nous avions été envoyés. Comme il est de coutume en Inde, beaucoup d'entre nous ont voyagé de nuit pour profiter au maximum de la journée. Nous avons pu partager l'agitation et les heures d'attente dans les aéroports bondés avec tant de voyageurs de nuit. Les longs et nombreux trajets que nous avons effectués en voiture nous ont également donné l'occasion de profiter de la nature qui entoure nos communautés. Dans certains endroits, nos maisons sont entourées d'une végétation luxuriante, dans d'autres de zones désertiques, certaines sont entourées de hautes montagnes, d'autres sont près de la vaste mer. Que ce soit dans les centres urbains animés ou dans les zones rurales isolées, nos sœurs s’insèrent dans la réalité, partageant les joies et les espoirs, les peines et les angoisses de leur peuple. Sur les photos, vous pourrez admirer la beauté de ce pays riche en contrastes.
En chemin, nous avons rencontré de grands bus et des camions colorés, ainsi que de minuscules tuk-tuk et motos décorées qui zigzaguent courageusement entre les véhicules. Nous avons admiré et apprécié les réflexes des chauffeurs qui nous ont conduites sans incident d'un endroit à l’autre !!! Nous avons également partagé la route avec de petits camions transportant des migrants affairés qui, entre brouettes et autres matériaux de construction, se rendaient au travail après avoir eu la chance d'être embauchés le matin.
A notre retour à Pune, tous les groupes ont souligné l'accueil fraternel et délicat des sœurs des différentes communautés, ainsi que des groupes Assomption Ensemble, des collaborateurs et des familles visitées. Dès que nous sommes descendues de voiture, l'accolade fraternelle a été suivie de beaux rites d'accueil qui consistaient à nous parer d'un châle spécial et/ou d'un collier de fleurs, ainsi que d'autres gestes et danses. Après ce moment de bienvenue, la première pièce où nous nous rendions dans la maison était la chapelle. Ensemble, nous chantions le Magnificat en exprimant notre gratitude au Seigneur de pouvoir vivre cette expérience dans une atmosphère fraternelle et spirituelle.
Les mots de gratitude nous manquent pour dire le soin et l'attention aux détails dans la préparation de l'immersion de la part des sœurs : activités, visites, déjeuners... qui nous ont permis de partager la vie et la mission.
Le travail pastoral de nos communautés est intense et s'effectue en synodalité, en partageant la mission avec les prêtres, les laïcs et d’autres congrégations. Dans cette réalité interreligieuse, où les chrétiens représentent 2%, nos sœurs incarnent l'Évangile dans leur vie, afin d'être celles qui témoignent du Dieu qui les pousse à s'engager pour la justice, la paix, le soin de la création et la solidarité.
Le déploiement de projets d'éducation transformatrice est visible dans les résidences pour jeunes étudiants de Pala ou Calicut, dans les écoles de Thelpara, Pandripani ou Tilloli, dans l'école d'infirmières de Piriaponch. Également dans les deux écoles diocésaines où les sœurs collaborent à Piriaponch et Harnaut.
Nous avons également pu voir la mission prophétique de nos sœurs dans les périphéries sociales à travers les projets et les activités de promotion sociale qu'elles réalisent au Centre Marie Eugénie (Calicut), au Centre social Jivhala Assumption (Rajodi), au Women's Welfare Centre (Pune), au Centre social Navjeevan (Patna), au Centre social Navjeevan (Harnaut) et au Centre social Jeevan Jyoti (Piriaponch).
Toutes les communautés sont impliquées dans leur paroisse, dans la catéchèse, les groupes de jeunes, la formation des catéchistes, la liturgie, les conseils pastoraux, les visites et l'aide aux familles..... Cependant, nous attirons l’attention sur les communautés du Kerala qui font partie des paroisses de l'Église catholique de rite syro-malabar, pour leur liturgie participative, leur profonde spiritualité et leur symbolisme enraciné dans la culture indienne et une tradition chrétienne qui remonte aux premiers siècles de notre ère.
La promotion des vocations fait également partie de cette mission, notamment à Cheparamba, Piriaponch, Pandripani et Rajodi. Ces projets et activités portent leurs fruits puisque la communauté de formation de Wagholi compte deux novices, trois postulantes et huit candidates. Il y a aussi cinq junioristes qui sont dans différentes communautés.
Nous sommes conscientes d'avoir beaucoup résumé notre expérience, vous pourrez l’approfondir lors de la transmission du CGP.
Après quatre jours d'écoute intense, la réflexion au niveau personnel, en groupes et en assemblée conduit à un discernement sur différentes questions, dont certaines pourront être résolues par le CGP, mais beaucoup seront travaillées au Chapitre Général de 2024. Les références aux rapports présentés par les provinciales et les Commissions et Services de la congrégation sont constantes, ce qui nous montre que la synodalité devient une réalité. La diversité des idées qui émergent des rapports enrichit et nourrit notre réflexion et notre recherche de nouvelles formes et structures de synodalité qui peuvent être réalisées dans nos communautés et provinces, nos projets et nos œuvres.
Mardi 7, le Père Paul Parathazham, directeur de l'Académie nationale des sciences de la santé de St. John's et professeur à l'Université de Pune, nous a offert une vision profonde de différents aspects de notre vie religieuse à partir d'une réflexion issue d'une étude sociologique réalisée sur la base d'une enquête auprès de plus de 2000 religieux et religieuses en Inde. Comme il l'a dit, les données ne peuvent pas être extrapolées à des contextes en dehors de ce pays, mais les questions, les défis, les appels... qui en ressortent sur le leadership, la vie communautaire, la formation, l'action éducative transformatrice, l'engagement social... trouvent largement échos dans nos divers contextes. C'était très intéressant et inspirant. Nous aurons l'occasion de l'approfondir dans nos provinces. Il apprécie le témoignage prophétique de nos sœurs indiennes présentes parmi les plus pauvres. Il est nécessaire de reformuler à chaque génération les aspects prophétiques de nos charismes qui nous poussent à répondre aux défis qui nous sont présentés en tout temps et en tout lieu.
Le temps d'immersion que nous espérons partager avec vous la semaine prochaine commence maintenant. Nous pourrons connaître la réalité de la province et de la société indienne grâce au témoignage des communautés et des laïcs auprès desquels nous avons été envoyées par groupes de trois ou quatre sœurs. Nous sommes toutes reconnaissantes pour le grand travail d'organisation que nos sœurs en Inde ont mis dans la préparation de cette immersion.
Merci pour vos prières et vos messages. Il est vrai que nous ne commentons pas les photos que nous publions, mais vous pouvez y percevoir le travail et les événements festifs que nous vivons, ainsi que les célébrations.
Les jours passent et il semble que nous soyons en Inde depuis longtemps, bien que nous venions à peine de commencer la deuxième semaine.
L'accueil des sœurs de la province indienne a été sans pareil, de l'aéroport aux moindres détails de la liturgie, de la préparation de la maison où nous séjournons et des repas cuisinés. Nous leur en sommes très reconnaissantes. Nous avons pu rencontrer les sœurs des trois communautés de Pune lors de la célébration eucharistique du premier jour, présidée par Mgr Thomas Dabre, évêque de ce diocèse. Lors de cette célébration, un groupe d'aspirantes, de postulantes et de novices ont dansé en costumes traditionnels lors de la procession d'entrée.
L'étendue du Campus universitaire où nous logeons et le rythme de travail intense rendent impossible la visite de Pune, la ville où nous vivons, au nord de ce grand continent. Pour s'immerger dans cette belle réalité, inconnue pour beaucoup, il faudra attendre les immersions. Cependant, nous pouvons apprécier la grande richesse de la culture et de la spiritualité indiennes grâce aux chants dans les différentes langues et mélodies indiennes, aux célébrations de l'Eucharistie présidées par des prêtres de différentes régions et congrégations, et aux différents plats que nous pouvons déguster à chaque repas. Bien qu'heureuses de découvrir les saveurs de l'Inde, les estomacs ont demandé de réduire le piment.
Nombreux sont celles qui ont posé des questions à une sœur ou à une autre sur les symboles qui apparaissent sur les photos. Le premier d'entre eux, le mandala dans l'oratoire que nous utilisons comme communauté CGP que nous avons formée, a été réalisé par les jeunes en formation. Il symbolise l'harmonie de l'univers et pour nous, l'harmonie que nous voulons continuer à construire en tant que Congrégation. Dans la liturgie d'ouverture, chaque provinciale et membre de la communauté générale a placé une empreinte de pied avec un mot qui exprime ce que chacune désire vivre pendant ce CGP2023.
Après cette belle célébration, nous nous sommes rendus dans la salle de réunion pour écouter le message d'ouverture de Sr Rekha, un message profond, suggestif et inspirant. Les échos des sœurs qui ont suivi manifestent que les paroles de Rekha feront avancer notre travail.
Dans l'après-midi du premier jour, le conseil générale a présenté son rapport c’est à dire ce qui a été vécu depuis le dernier CGP à Madrid, et les questions à se poser en vue du Chapitre General. Les 3 et 4 février, chaque provinciale/régionale a présenté dans son rapport le chemin parcouru par la province depuis le CGP 2022 et la mise en œuvre de ses orientations, une synthèse de l’ensemble des réflexions et de ce qui a été vécu en communauté.
Les présentations des Commissions et services de congrégation commencent maintenant.
Ce sont des journées d’écoute intense !
La province d’Inde des Religieuses de l'Assomption accueille le Conseil général plénier (CGP) qui réunit les supérieures provinciales des 14 provinces de la Congrégation. " Le Conseil général plénier a pour but de resserrer les liens de cœur et d’esprit au sein de la Congrégation. Dans le discernement, il fait le point sur l’application des décisions du Chapitre général. Par lui, l’attention des différentes provinces est attirée sur le bien général de la Congrégation et de la mission, en fonction des grands problèmes du monde. Il assure ainsi le dynamisme missionnaire de la Congrégation. Il est aussi un lieu de formation.”. Règle de vie de la RA 101
Il sera inauguré aujourd´hui, 1er février, par une eucharistie solennelle présidée par monseigneur. Thomas Dabre, évêque de Pune. Le travail se poursuivra jusqu'au 28 février.
Le thème du CGP est « Des voies vers une nouvelle présence RA – Metanoia, Synodalité, Ministères Collaboratifs. ‘ Mon regard est tout en Jésus Christ et à l’extension de Son Règne ‘ »
La Supérieure générale et ses quatre conseilleres, quatorze Sœurs Supérieures des treize provinces et d'une région de la congrégation participent à la réunion.
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