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A la rencontre de nos frères déplacés internes

A eventmercredi 3 juillet 2024

La situation sécuritaire au nord du Burkina Faso, due à la présence des Djihadistes, a jeté plusieurs familles sur les routes de l’exil ! Ils sont plusieurs milliers de femmes, d’hommes et d’enfants à trouver refuge dans notre diocèse de Koudougou. Il faut noter que l’église a pris à bras le corps cette situation préoccupante. C’est ainsi que lors de son passage à Koudougou, notre provinciale, sœur Virginie a voulu toucher du doigt cette réalité, elle nous livre son partage !             

Madeleine RA- Province Afrique de L´Ouest

 

A la rencontre de nos frères déplacés internes au Burkina Faso

Lors de mon séjour à Koudougou, sœur Anne Marie Lucienne et moi-même sommes allées à la rencontre d'un groupe de déplacés à Ividie, dans la commune de Zawara, Province du Sanguié. Cette localité fait partie du diocèse de Koudougou.

En effet, selon les informations reçues de l'abbé Norbert ZONGO, chargé des migrants, il y aurait plus de 25 mille déplacés sur le territoire du diocèse. Le groupe que nous avons rencontré est arrivé des environs de DJIBO pour  s'installer dans des maisons de fortune faite de plastiques et de sacs.  Ils sont  venus du nord du Burkina pour demander hospitalité à Ividié, centre Ouest du Burkina.  Ils sont exclusivement musulmans, agriculteurs et éleveurs. C'est grâce à la générosité du chef d'IVIDIE qui a cédé son champ que ces déplacés ont pu se faire ces abris.  Grâce à la sensibilisation du curé de la paroisse de cette localité, quelques maisons en terre battue ont été construites.  En cette saison des pluies, l'intérieur de ces habitations de fortune est littéralement de la boue !!! Ce groupe de déplacés compte majoritairement des femmes et des enfants.

 Cette visite est une concrétisation du désir de vivre à partir de ma mission actuelle la sortie vers des périphéries dans nos peuples. Il s'agit pour moi de me laisser toucher par cette réalité à travers le voir, l'entendre et le toucher. De fait, mes yeux ont vu, mes oreilles ont entendu et j'ai touché. Oui, notre présence était un réconfort, une écoute de la détresse des personnes qui ont  tout perdu : bétails, récoltes, qui  tous ces enfants, qui son frère avec sa femme; Oui, j'ai vu et rencontré  des personnes dignes dans la détresse et vivant à leur mesure l'hospitalité.  Grâce à « Construyendo Futuro » et à des amis de sœur Magdalena Castro, nous avons pu partager quelque chose en vivres, vêtements, produits d'entretien et fournitures scolaires.

Mon cœur est à l'action de grâce pour cette expérience rendue possible grâce à  la collaboration et à la solidarité.

Sœur Virginie Kanyala, Provinciale AO