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Semaine 6
Dieu continue à nous faire gouter son amour, à travers cette session. Nous avons commencé la semaine avec notre Sœur Pilar Trillo, Petite Sœur de l’Assomption qui nous a parlé de JPIC. Par son intervention, nous avons davantage découvert la réalité du monde, marqué par l’inégalité, le changement climatique, les conflits et les migrations. Nous avons été appelées à être conscientes et à regarder ce qui se passe autour de nous, les périphéries qui nous sont proches, comme nous l’avons vu dans la Lettre Encyclique du pape François, Fratelli Tutti no 97. Voir ces situations nous permettra de Juger et d’Agir. Par nos petits gestes, nous devenons des artisans de paix et de justice, et cela va nous aider à mettre toujours les victimes au centre de notre vie. C’est alors que la gloire de Dieu se manifestera à travers des témoignages de vie. Il suffit d’avoir un cœur ouvert et compter sur Dieu qui est le Juste par excellence.
Cette belle expérience a été suivie par le thème de l’écologie. On ne peut pas parler de l’écologie sans parler de JPIC. Notre style de vie doit dire quelque chose de notre engagement. Sœur Irène Cécile nous a fait contempler la nature et cela nous a fait comprendre que nous faisons partie de la nature. Saint François d’Assise nous rappelle que nous sommes frères et sœurs de tout ce qui existe. Pour lui, aimer la création de Dieu est une manière d’aimer son temps. La nature nous communique la présence de Dieu. En faisant l’exercice de déjeuner en silence et en pleine conscience, cela nous a rendues sensibles à la Bonté de Dieu dans la création. Cela nous entraine à prendre soin de la nature et de chaque détail de notre vie dans une attitude de gratitude. C’est aussi une joie pour nous de découvrir que nos trois vœux nous aident à nous approcher de la création.
Sœur Agnès Thérèse nous a aidées à connaître l’Église à la fois mystique et historique. L’Eglise n’est pas une invention de l’homme. Elle est sainte et pècheresse. Par les différents noms très significatifs que Lumen Gentium n°6 donne à l’Église, nous avons bien compris que l’Église est mystique. St Paul définit l’Église comme le Corps de Jésus. Donc l’amour de Jésus et l’amour de l’Église sont inséparables, comme nous le dit notre Règle de vie. Mère Marie Eugénie a aimé l’Église telle qu’elle est, elle s’est donnée pour elle. Pour aimer l’Église il faut la connaitre, lire les documents de l’Église et s’intéresser sur ce qui se vit dans l’Église. Cela reste une invitation pour chacune de nous. Nous avons terminé avec un échange sur cette question : comment pouvons-nous chacune contribuer à la vie de l’Église comme ses membres ?
La veille de notre départ à Preisch, Sœur Véronique est venue de nous parler sur l’évolution de notre congrégation. La succession de nos Supérieures Générales nous a fait découvrir leur fidélité à l’héritage de M.E. Nous avons également visité le musée inauguré le 8 mai. Sr Véronique a aussi parlé du Grand Office et de l’Adoration. Nous étions touchées de voir combien Mère Marie Eugénie s’est battue avec courage pour garder l’Office Divin et l’Adoration. C’était une joie pour nous de découvrir comment la place de l’office s’est précisé petit à petit. Les premières sœurs ont commencé ce Grand Office à l’entrée de l’Avent et ont fini par le conserver. Pour M.E le grand office libère les sœurs des distractions ; il unit les sœurs à l’Église universelle. Ces raisons de ME nous ont fait réfléchir sur notre manière de vivre cet office. Nous avons vu que notre vie apostolique et active sont inséparables. M.E nous dit que toute notre vie doit être adoration. Tout faire par amour dans notre apostolat est une manière d’adorer, car l’adoration est la perfection de l’amour.
Avec quelle joie nous nous dirigions vers le lieu qui a vu l’enfance et la jeunesse de notre Mère Fondatrice ! A Preisch, nous avons goûté la beauté de la nature et Dieu nous a bénies par une petite pluie fine. Nous avons été touchées par la relecture de l’enfance de M.E qui nous a aidées aussi à visiter notre enfance et notre jeunesse. Nous avons découvert certaines vertus de M.E, comme la délicatesse et la simplicité à travers son amie Ernestine. A Metz, la Cathédrale, les lieux d’habitation de la famille Milleret, Sainte Ségolène … « C’est Dieu qui conduit tout » : Marie Eugénie nous apprend à relire notre histoire, avec les yeux de foi et de l’évangile pour y découvrir les traces de Dieu qui ne nous laisse jamais seules. Exposons-nous à sa grâce et à son amour.
Pour finir nous remercions toute la Congrégation, toutes nos sœurs qui sont toujours avec nous. Que Dieu vous bénisse !
Laetitia, Province of Rwanda Tchad and Sr. Marie Marthe, Province of Madagascar
La session internationale vient de se terminer avec beaucoup de joie et de bonheur par l’approfondissement de la vie apostolique et communautaire, ainsi que de la dimension économique. Nous sommes très reconnaissantes envers toutes les personnes qui nous ont enrichies par le partage de leurs connaissances et de leurs expériences.
LA VIE APOSTOLIQUE
Nous avons commencé une session en faisant mémoire du récit de notre appel. Nous avons ainsi pris davantage conscience que c'est Dieu qui nous appelle à la mission et que la mission, c'est celle Dieu. Par conséquent, ce que nous faisons, ce n'est pas pour notre propre intérêt mais pour faire "aimer et connaître Jésus" à travers notre charisme d'éducation chrétienne que l'Eglise nous a confié ; et cela doit se refléter dans la dimension communautaire. Mais COMMENT ? Sr. Irene a partagé avec nous son expérience : « On apprend en faisant ». A un moment donné, nous pouvons douter de notre capacité à assumer une mission mais il y a toujours un moyen pour nous d'apprendre et de découvrir le don qui est le nôtre. Pour cela, la vie de prière est vraiment une force qui nous permet d'aller de l'avant. En outre, dans tout ce que nous faisons, nous pouvons compter sur la communauté qui nous fait confiance et nous envoie. Pour cette raison, nous sommes en confiance pour partager nos joies et nos difficultés avec la communauté ; elle est là pour nous. Enfin, les partenaires laïcs jouent un rôle important dans l'accomplissement de la mission de Dieu. L'évangélisation n'est jamais un acte individuel ni même celui d'une communauté à elle seule. C'est l'œuvre de l'Église. La collaboration exige donc une attitude d'écoute et de respect mutuel. Ainsi, nous devenons Bonne Nouvelle pour les autres et nous laissons les autres devenir Bonne Nouvelle pour nous.
LA VIE COMMUNAUTAIRE
Par-dessus tout, la communauté est notre première mission. Ainsi, Sr Marthe Marie nous a aidées à approfondir notre compréhension de la manière de créer une "communauté foyer" où chacune est accueillie et acceptée comme elle est. Nous avons été fortement convaincues que la communauté est une "école d'amour et de sainteté". Mais cela demande tant d'efforts d'acceptation, de pardon, d'écoute véritable, de conversion, de mise à l'écart des préjugés, etc. Nous ne pouvons pas arriver à la résurrection sans mourir à notre propre volonté et à notre propre personne. La vie de prière joue le rôle le plus important dans cette affaire. Sans la grâce de Dieu, nous ne pouvons rien faire ; mais avec Lui et en Lui, nous trouvons la vie. Parfois, nous nous demandons : « Que fait la communauté pour moi ? ». Mais au lieu de cela, nous sommes invitées à nous demander : « Que puis-je faire pour ma communauté ? » Nous sommes la communauté et nous pouvons construire le Royaume de Dieu par notre "engagement sans réserve" à vivre nos vœux dans la vie quotidienne.
LA DIMENSION ECONOMIQUE DE NOS VIES
Cette réflexion porte sur la dimension économique qui inclut la conviction personnelle et communautaire, l'interpellation, les appels et les conseils. En tant que jeunes sœurs, notre objectif est de grandir en liberté.
Nous avons vu que dans le contexte de la vie religieuse, la dimension économique est inséparable des trois vœux que sont la chasteté, la pauvreté et l'obéissance. Elle doit être appliquée au bien commun et au service. Sœur Cécile Franquin nous a aidées à prendre conscience de notre relation aux choses matérielles et au temps consacré à prendre soin de notre vie. Une telle attitude nous amène à vivre avec modestie. Appliquer la dimension économique à notre Vie Religieuse et à ses exigences, dans le contexte des vœux, est un appel au détachement des choses matérielles et de l'illusion de bénéficier pleinement d'un bien autre que Dieu. Il faut savoir se contenter de ce qui est nécessaire pour vivre et pour son apostolat. Cela va de pair avec la vertu de transparence et de responsabilité de chacune dans la liberté. Sans oublier le discernement et le dialogue qui sont très importants pour vivre la Vie Consacrée dans son intégralité.
Que Dieu Grand et Bon nous garde en sécurité.
Sr. Therese Augustine, Asia Pacific Province and
Sr. Marie Agathe , Province Rwanda-Tchad