Echos d’Afrique de l’Ouest : la vie de l’Eglise au Burkina-Niger


La conférence des Evêques du Burkina-Niger s’est réunie en début mai, pour analyser la situation sanitaire due au Covid-19. Après avoir observé qu’il y avait de moins en moins de cas, ils ont ordonné la réouverture des églises tout en encourageant les fidèles chrétiens à pratiquer les mesures barrières, notamment le port des masques.

C’est ainsi que le jeudi 21 mai 2020, en la fête de l’Ascension, toutes les églises ont ouvert leurs portes à l’immense joie des fidèles catholiques. C’est au son des tambours, des balafons et des cris de joie que les communautés chrétiennes ont célébré la montée de Jésus au ciel. A partir de ce jour-là, les activités ont repris sur toutes les paroisses des diocèses et dans le nôtre en particulier. En effet le 21 juin dernier, l’aumônerie scolaire de la ville de Koudougou (Burkina-Faso) a célébré les sacrements de baptême et de confirmation à plus de 450 jeunes collégiens. Parmi eux, une de nos filles du collège née d’une famille musulmane, elle a choisi de suivre le Christ en recevant le baptême ; de son nom musulman Zalissa, elle se prénomme désormais Marie Basilia, que c’est beau ! Tout au long de ces années de préparation, elle a été accompagnée par notre communauté car elle désire devenir religieuse de l’Assomption plus tard si Dieu le veut. Elle nous livre son expérience du Christ !

Ce même mois de juin, notre paroisse « Notre Dame de la Réconciliation » a accueilli de nouveaux membres à travers les sacrements de baptême et de confirmation (près de 300 écoliers). Nous rendons grâce à Dieu pour la vitalité de l’Eglise et pour tous ces néophytes qui viennent agrandir le peuple de Dieu ! Malgré la pandémie du Covid-19, la vie triomphe et la gloire est rendue à Dieu ! Bonnes vacances à tous ceux et celles qui en auront. Sœur Marie-Madeleine AGONOU (RA)

Témoignage de Zalissa (musulmane devenue chrétienne)

Mon expérience avec le Christ le jour de mon baptême et de ma première communion.

Ce dimanche 21 juin 2020, j’étais calme et recueillie. Au moment où l’évêque versait l’eau sur ma tête, j’ai éprouvé une joie intérieure que je ne saurais décrire. C’est comme si j’étais désormais seule dans l’église. Ce petit moment fut extraordinaire pour moi. L’eau que j’ai sentie si fraîche sur ma tête me procura une joie très intense, voire un bonheur que je n’arrive pas à exprimer. Je me sentais toute nouvelle et reliée au Christ !

Au moment de la communion, lorsque le prêtre a déposé l’hostie dans ma main, j’ai senti mes mains très faibles et tremblantes ; j’ai réalisé combien Dieu est grand et humble : Il livre son corps entre mes mains, moi si faible et si petite devant lui. Que son nom soit béni à jamais !

Zalissa devenue Marie-Basilia (Elève au collège Sainte Monique de Koudougou)