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8 septembre - Nativité de la Vierge Marie

8 eventdimanche 17 novembre 2024

Il s'agit de l'une des plus anciennes fêtes mariales. Son origine serait liée à la fête de la dédicace d'une église dédiée à Marie, à Jérusalem, au IVe siècle : la basilique Sainte-Anne, où la tradition situe la maison des parents de Marie, Joachim et Anne, où est née la Vierge. À Rome, elle a été célébrée au VIIIe siècle, avec le pape Serge Ier (+ 8 septembre 701) : c'est la troisième fête de la "nativité" dans le calendrier romain : la nativité de Jésus, le fils de Dieu (Noël), celle de saint Jean Baptiste (24 juin) et celle de la Vierge Marie (8 septembre). Dans les Évangiles, aucune donnée ne confirme cette fête, ni le nom des parents, que la tradition nous rapporte dans le protévangile de Jacques, un écrit apocryphe du IIe siècle. L'événement fondamental dans la vie de Marie reste l'Annonciation. L'Église la considère comme la Mère de Dieu, mais plus encore comme la « disciple » qui peut offrir le meilleur exemple et modèle de vie chrétienne. Dans sa foi, dans l’obéissance à son Fils, dans sa proximité à sa cousine Elisabeth et aux noces de Cana : Marie est une femme à imiter aussi pour sa confiance dans les moments les plus sombres de l'histoire de son Fils Jésus. Ceci et bien d'autres choses encore expliquent pourquoi le peuple de Dieu sait trouver en elle refuge et réconfort, aide et protection. À Milan, cette fête remonterait au Xe siècle et la cathédrale dédiée à "Marie naissant" fut consacrée le 20 octobre 1572 par saint Charles Borromée. Et c'est également à Milan, sur la Via Santa Sofia, que se trouve le sanctuaire où est conservé le simulacre de l'Enfant Marie, confié aux Sœurs de la Charité des Saintes Bartolomea et Vincenza. Entre 1720 et 1730, une religieuse franciscaine de Todi (Sœur Chiara Isabella Fornari) réalisa de jolies effigies en cire de Marie nouveau-né enveloppée dans des langes pour sa dévotion personnelle. L'une de ces effigies fut offerte en 1739 aux religieuses capucines de Sainte Marie des Anges à Milan. Les religieuses en diffusèrent la dévotion qui, dans le contexte ambrosien, trouva immédiatement un terrain particulièrement préparé et fertile. Les années entre 1782 et 1842 marquent la suppression des différentes congrégations religieuses, décrétée d'abord par l'empereur Joseph II puis par Napoléon. Le simulacre fut transporté par quelques capucines au couvent des Augustines, puis par les chanoinesses du Latran ; il fut ensuite confié au curé de la paroisse, Don Luigi Bosisio, afin de le transmettre à un institut religieux qui puisse en maintenir la dévotion. Finalement, la statue arriva à la maison générale des Sœurs de la Charité de Lovere, une congrégation religieuse fondée en 1832 par Bartolomea Capitanio, où elle est devenue très populaire, à tel point que depuis lors et jusqu'à aujourd'hui, les sœurs de cette congrégation sont communément appelées de "Maria Bambina". En 1884, on lit : "...il était sept heures le 9 septembre 1884.... La mère se rend à l'infirmerie pour visiter les malades et, prenant le saint simulacre, elle va de lit en lit, le remettant aux sœurs malades pour qu'elles l'embrassent. Elle rejoint la postulante Julia Macario, dont l’état s’aggravait depuis plusieurs jours. Elle s'efforce de se rapprocher de l'Enfant céleste et, avec des mots affectueux, lui demande de la guérir. Elle ressent immédiatement dans tout son corps un mystérieux frémissement. "Je suis guérie !" s'exclame-t-elle. Elle se lève et marche". Depuis lors, chaque année, le 9 septembre, le "jour du miracle" est célébré. La dévotion populaire se répand suite aux nombreuses grâces obtenues.

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