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Pèlerins, malades ou hospitaliers : plus de 4000 personnes se sont retrouvées à Lourdes pour le 149ème Pèlerinage National organisé par la famille de l’Assomption, entre les 11 et 16 août 2022. Joie de ces journées de prière, rencontres, démarches multiples aux lendemains de ces deux années post-covid !
Pour ce pèlerinage 2022, notre congrégation a répondu « présent » à l’invitation du père Vincent Cabanac, AA, directeur du Pèlerinage National. Plusieurs d’entre nous se sont réparties entre différents services. Chacune a pu trouver sa place selon son âge, ses talents, ses envies !
Merci à sœur Laure au service des pèlerins malades en salle à manger à l’accueil Notre Dame.
Merci à sœur Corinne au service d’un pèlerinage d’enfants : le « pélé découverte » pour les 6-7 ans.
Merci à sœur Françoise au service de la chorale qui a animé les célébrations.
Merci à sœur Bernadette au service du chemin des signes de Lourdes.
Merci à sœur Annick au service de la tente écoute.
Merci à sœur Marie-Jeanne au service du chapelet à la grotte.
Merci à sœurs Anne, Anne-Flore et Marie-Geneviève pour une proposition de conférence atelier respectivement sur l’espérance, l’éducation Assomption et l’intériorité.
Merci à toutes les sœurs de la communauté de Lourdes, Danielle, Sylvie, Anne-Marie et Mary-Cecilia qui nous a accueilli avec soin.
Merci à chacune qui a pu vivre pour son service et son pèlerinage de cœur
La dynamique spirituelle du pèlerinage ? Tout un programme : « Avec Marie, devenons témoins de l’espérance ». Chaque jour nous découvrait une dynamique particulière, où conférences, témoignages, veillées et célébrations venaient enrichir la démarche. Mgr Aveline, archevêque de Marseille – et bientôt cardinal – présidait le pèlerinage. Voici quelques extraits de ses homélies :
1er jour : Parle, ton serviteur écoute » 1 S 3, 10
« …Au seuil de notre pèlerinage, faisons donc nôtre la disponibilité du jeune Samuel, apprenant du vieil Élie la seule réponse qui convienne, et pour nos vies personnelles, et pour notre Église, celle de la disponibilité à la parole de Dieu, celle de la confiance en son appel : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ». Et ici, à Lourdes, c’est la Vierge Marie qui vint elle-même apprendre à la jeune Bernadette cette disponibilité du cœur qui seule permet à la parole de Dieu d’ensemencer nos existences et de leur donner de porter du fruit en les attachant au cep qui est le Christ. Car hors de lui, nous ne pouvons rien faire ! Saint Marc, et il est le seul évangéliste à composer ainsi son récit, a situé la scène de la tempête apaisée juste après une longue journée où Jésus a prêché la Parole de Dieu, notamment avec la parabole du semeur. Comme pour nous dire qu’il ne suffisait pas que les disciples écoutent le Maître parler, il fallait encore qu’ils découvrent concrètement la puissance de cette parole, ensemencée en eux, requérant leur confiance et leur espérance face aux périls de l’existence… »
2ème jour: « Va, ta foi t’a sauvé » Mc 10, 52
« …Aujourd’hui, frères et sœurs, en ce nouveau jour de notre pèlerinage, nous sommes avec Marie et Bernadette devant cette grotte de Massabielle, comme les disciples et la foule devant les murs de Jéricho. Le Christ est là, tel une source d’eau vive qui ne demande qu’à être révélée, quand les mains de Bernadette, bravant des murailles d’incompréhension, obéissent à la Dame et grattent la terre avec les doigts de la foi. Aujourd’hui, devant cette source, nous entendons le Seigneur nous demander, à chacun personnellement : « que veux-tu que je fasse pour toi ? » Nous avons la journée pour lui répondre, et même toute notre vie, mais reconnaissons d’abord qu’elle est vertigineuse, cette question où Dieu lui-même se dispose à nous écouter ! Ne manquons pas ce rendez-vous !... »
3ème jour : « Le règne de Dieu s’est approché de vous » Lc 19, 9
« …Pour manifester cette bonté de Dieu, Marie s’est approchée sur le rocher de Massabielle, parlant avec respect à l’humble Bernadette, puis lui demandant de s’approcher, elle aussi, en passant de l’autre côté du Gave. Et depuis, les foules qui viennent ici en procession entrent dans le mystère de cette proximité où chacun, quelle que soit sa santé, quels que soient les tourments, les échecs ou les rêves de sa vie, se sent rejoint dans son espérance et retrouve le fil de sa vocation baptismale. Cette vocation peut se décliner de multiples manières, dans le mariage, la vie religieuse, la vie consacrée, le ministère presbytéral : peu importe. Aucune vocation n’est plus grande qu’une autre, aucune ne peut vivre sans les autres, et aucune n’a le monopole de la sainteté ! Toutefois, nous sommes tous responsables de la qualité de la réponse des autres à l’appel du Seigneur, et nous devons, comme Jésus lui-même l’a demandé à ceux qu’il envoyait en mission, prier le Maître de la moisson « d’envoyer des ouvriers pour sa moisson »… »
4ème jour, fête de l'Assomption : Marie, Mère de tous, est signe d'espérance
« …Élisabeth, en confirmant Marie dans sa foi, a fait éclore sur ses lèvres le chant bouleversant du Magnificat, et nous, à l’école de notre Mère, nous pouvons louer Dieu pour son penchant envers les pauvres et les humbles. C’est là le secret « renversant » du Magnificat que tous les « pèlerins d’espérance » méditent en leur cœur, surtout ici, avec les malades, devant la Grotte de Massabielle ! Dieu renverse les puissants de leurs trônes, il comble de bien les affamés. En se penchant sur son humble servante, il révèle son penchant à lui, Dieu, pour les plus pauvres. Jésus le dira plus tard : « Je te loue Père, Seigneur du ciel et de la terre ce que tu as caché aux sages et aux savants tu l’as révélé aux tout-petits »… »
5ème jour : « Il nous est impossible de nous taire » Ac 4, 20
« …Nous aussi, en venant à Lourdes, nous venons en un lieu, et nous aimons y venir et y revenir. Peut-être parce que, plus ou moins confusément, nous avons découvert que ce lieu est un lien, que ce lieu tisse du lien, entre nous bien sûr, mais plus encore avec le Christ, grâce à Marie et à Bernadette. Marie-Madeleine, elle aussi, cherchait un lieu : « si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi j’irai l’enlever », dit-elle à cet homme qui ne répond pas mais l’appelle par son prénom : « Marie ! ». Le Bon Pasteur, avait dit Jésus, connaît chacune de ses brebis par son nom, car c’est le lien qui prime sur le lieu. Marie-Madeleine commence alors à comprendre. Elle voudrait l’étreindre et le garder pour elle, mais voici que le Seigneur l’envoie en mission : « Va vers mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Et voilà cette femme, tout à l’heure encore si accablée, devenant maintenant le premier témoin du Ressuscité. Voilà la pécheresse d’antan chargée d’aller annoncer l’Évangile aux apôtres eux-mêmes. Miserando atque eligendo !... »
RDV en 2023, à Lourdes, pour le 150ème Pèlerinage National…