Tout en nous est communication. Non seulement notre façon de parler ou de nous exprimer, mais aussi notre façon de nous habiller, nos gestes, notre façon de réagir à chaque situation. Nous pouvons utiliser ces signes pour dire de manière non verbale ce que nous ressentons, pour transmettre une émotion, pour provoquer un effet sur notre interlocuteur, mais aussi pour déterminer ce que ressent l'autre personne.
Nous sommes sociaux. Nous sommes communautaires. Et nous devons être proches des autres. Sentir que nous faisons partie d'un groupe. Et pour ce faire, nous devons communiquer. Mais comment atteindre les cœurs lorsque les conversations sont "dépassées" ? Dans un monde où l'on ne lit plus de textes profonds, où la vitesse fait partie du quotidien, où la réussite des gens repose sur le nombre de relations sociales, ne devrions-nous pas être présents dans cet environnement numérique pour pouvoir nous rapprocher d'eux ? Comme l'a dit le Pape François au Synode 2018, "Les jeunes demandent de l'authenticité et quand ils la trouvent chez nos saints, comme Sainte Marie-Eugénie, dans notre sourire, notre dévouement, notre joie et notre effort pour être une famille, "alors ils se remettent en question, se mettent en route et décident de prendre leur vie en main.
Seuls les réseaux sociaux permettent de les atteindre. Non seulement les jeunes, mais aussi de plus en plus de personnes qui les utilisent chaque jour. Ce n'est qu'ainsi que nous parlerons leur langage et que nous serons présents dans leur échelle de priorités et dans leur vie réelle, même si elle est numérique ; en étant conscients que nous sèmerons tantôt sur des terres stériles, tantôt sur des sols fertiles, où elle portera un jour ses fruits.
Ce n'est qu'en étant présents dans le monde analogique que nous pourrons établir une communauté numérique avec des sentiments basés sur la confiance. Écouter leurs préoccupations afin de pouvoir dialoguer avec eux sans rester en surface mais plutôt en approfondissant et en leur donnant des réponses qu'ils ne trouveront nulle part ailleurs.
Des inquiétudes existentielles, de l'agitation, du chagrin, de la tristesse... des états et des émotions très humaines que nous vivons tous et dont on parle trop sur le net mais que, sans foi et sans soutien, il est difficile de surmonter.
N'est-ce pas maintenant, à l'époque du covid19 , un outil pour tous ? Le contact entre les familles et les communautés, une source de ressources et d'inspiration, une façon de travailler pour de nombreuses personnes qui doivent rester à la maison pour arrêter la propagation du virus. L'Internet et les réseaux sociaux sont un salut pour les emplois et les conversations, afin que tout continue à fonctionner. Il rassemble tout le monde, même si nous sommes tous enfermés.
"Nous sommes appelés à être "l'apôtre Paul numérique " du troisième millénaire", nous dit François. Nous devons être présents dans cet environnement. Non seulement pour donner un exemple de notre vie, mais aussi pour approcher et évangéliser ceux qui sont loin.
Grâce aux réseaux sociaux, nous pouvons atteindre de nombreuses personnes. Nous pouvons observer comment de plus en plus de religieux sont présents et deviennent d'authentiques influenceurs qui promeuvent un mode de pensée religieux mais proche des laïcs et de ceux qui sont loin.
Nous devons être présents pour les utiliser comme ressource de communion, pour nous rapprocher d'expériences lointaines de notre vie, pour redécouvrir la beauté de notre union avec les autres, pour encourager la rencontre. Nous devons les utiliser non pas comme une fin, mais comme une ressource. En évitant de le faire exclusivement à notre profit ou comme source d'information. Essayer de ne pas rester isolé de notre environnement. Par le biais des réseaux sociaux, nous devons convaincre, en particulier les jeunes, de s'impliquer dans nos communautés et nos missions.
Peut-être qu'un jour nous pourrons passer de l'isolement et de l'égoïsme que favorisent les valeurs actuelles à une ouverture sociale, passer de la parole sur Internet à la parole "en direct", passer d'une culture numérique à une culture de la rencontre ; et, comme le dit le Pape, passer du "like" à "amen".
Almudena de la Torre
Équipe de communication