L’éducation transformatrice est une particularité et même une exclusivité du CPA. Il s’agit en fait d’une éducation intégrale, c’est –à-dire qui prend en compte toutes les dimensions de la personne, tout ce qui peut influencer sa vie (la famille, la société, les amis, sa propre psychologie…).
Elle ne se contente pas de fournir seulement les savoirs et savoirs –faire aux enfants, mais aussi des savoir-être, savoir –vivre et bien d’autres. Concrètement, lorsque notre apprenant pose un acte, l’enseignant ne se contente ni ne se limite pas à le punir, mais se soucie d’enquêter sur tout ce qui pourrait motiver son acte. Tout acte posé devient ici devient un prétexte pour fouiller dans la vie de l’apprenant (enfant) afin de tirer tout ce qui peut nous aider à faciliter son intégration harmonieux dans la société.
Egalement, face à un problème pédagogique (échec scolaire, retard excessif, absences consécutives voire non justifiées…), l’établissement convoque et questionne la famille notamment les parents et proches parents, et collabore avec eux pour le bon suivi de l’enfant. Notons que ce suivi ne concerne pas seulement l’aspect intellectuel, mais tous les domaines de la vie de l’enfant. Nous pouvons noter ici l’importance du cahier de correspondance que nous avons mis sur pieds pour favoriser l’étroite collaboration entre les parents et l’école.
En somme, au CPA, nous avons pour particularité de prendre en compte toutes les dimensions de l’être humain pour qu’il se sente aimer, équilibré dans son éducation car, nous croyons que dans cet être humain il y a toujours un grain de bien à faire germer.
L’éducation transformatrice comme l’avait souligné sœur Martine Tapsoba : « Nous aurons toujours besoin de cultiver la patience du semeur, la perspicacité des artistes, la créativité des poètes, la précision des techniciens, la fraicheur des débutants…pour persévérer dans la recherche du meilleur pour tous. » L’éducation transformatrice prônée au CPA est une éducation qui humanise, qui met nos apprenants debout ; nous avons foi en son action et nous avançons avec courage en comptant les uns sur les autres.
Par Mlle Monique BAKAM WAGNE, enseignante.