La devise des jeux olympiques, « plus vite, plus haut, plus fort », symbolise l’excellence. Cependant, elle n’appelle pas à glorifier la performance ou la victoire, mais à donner le meilleur de soi-même, à progresser et à se dépasser jour après jour, sur un stade comme dans la vie. Cette devise des jeux olympiques n’a pas été créée par Pierre de Coubertin, fondateur des jeux olympiques modernes, mais par son ami le Père dominicain Henri Didon qui l’a tant inspiré dans cette tâche. Ce dominicain était convaincu que l’on pouvait éduquer la jeunesse par le sport et lui insuffler ainsi des valeurs chrétiennes. Lors de son arrivée au stade des princes à Paris en 1980, Jean-Paul II a été baptisé « le sportif de Dieu » par le Cardinal Marty. Ce pape, « sportif de Dieu », se faisait l’écho de cette devise olympique en disant : « Rendons grâce à Dieu pour le don du sport, dans lequel l’homme exerce le corps, l’intelligence, la volonté, en reconnaissant dans ces capacités tout autant de dons de son Créateur. “. Notre esprit de l’Assomption ne peut que se faire l’écho de cette belle devise, comme un appel à « Etre avec le plus de plénitude possible ». Oui, il est possible de soutenir notre appel à la sainteté par le sport.
Ainsi, lors des jeux olympiques de Paris de cet été, nous avons participé, à cette aventure des jeux saints solidaires et missionnaires proposée par l’Eglise de Paris et nommée « Holy Games ». L’Eglise a ainsi créé une aumônerie au service des sportifs et de tous ceux qui venaient les soutenir. Pour cela, cinquante paroisses de la capitale se sont mobilisées et des jeunes de toute la France les ont rejoints. L’ambiance que nous avons senti à Paris durant ces jours, manifestait la joie d’une humanité vivant la communion, admirative des capacités sportives et humaines des athlètes et vivant un bel esprit de solidarité et de respect entre supporters. Que cela faisait du bien dans notre monde si déchiré ! Que de rencontres faites dans le métro, les rues de la capitale ou les stades, expérimentant une internationalité au rythme de la joie d’accueillir les différences. « Le sport a le pouvoir de changer le monde » disait Nelson Mandela et Paris a bien été transformé pendant ce mois.
Les « holies », nom donné à ceux participaient à cette évangélisation, n’ont pas vécu que des rencontres, des concerts ou des temps de prières, un parcours de formation sur les vertus leur était proposé. En effet, pour parvenir à cette facilité à faire le bien que donnent les vertus, il faut beaucoup s’exercer, s’entrainer, persévérer, tout cela à l’image de nos athlètes. Tel est aussi le chemin de la grâce et de la sainteté. « Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour recevoir une couronne de lauriers qui va se faner, et nous pour une couronne qui ne se fane pas. » 1 Co 9, 25 Cette découverte du chemin des vertus a beaucoup marqué les jeunes si souvent en recherche de repères et de manières d’agir ! Notre action de grâce va à tous nos athlètes, à tous les amoureux du sport et à cet événement des Jeux Olympiques où la famille humaine peut vivre une communion respectueuse et mettre en valeur les dons et le travail de certains d’entre eux répondant à l’invitation de St Paul : « Glorifiez Dieu par votre corps » (1 Co 6,20) !
Sœur Marie Valérie LAGARRIGUE
Province de France
Original français
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