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Bulletin d'information final de la communauté de troisième année 2023
THÈME : Jean 15 :4a « Demeurez en moi, comme je demeure en vous. »
« Tout vient de Jésus-Christ. Tout appartient à Jésus-Christ. Tout doit être pour Jésus-Christ. MME (en anglais seulement)
Après presque trois mois à la Maison-Mère pour la session de la troisième année, nous récoltons maintenant les grâces reçues. Nous aimerions partager avec vous de manière concise ce que chacune a vécu.
L'expérience du troisième an a été un moment de renouveau et d'affirmation que la grâce de Dieu est à l'œuvre en moi. (Sr. Martha Kamotho)
Le troisième an a été un moment de renouveau, de bénédiction, d'apprentissage des autres provinces et un moment de transformation. Il m'est affirmé de vivre pleinement ma vie en ce moment présent en aimant Dieu, mes sœurs, et d'avoir un esprit d'écoute et de pardon les unes envers les autres avec amour, paix et joie. (Sr. Anna Maria)
Le troisième an a été pour moi un moment de renforcement de ma vie spirituelle et de l'unité de vie des trois pôles – la prière, la communauté et l'apostolat. (Sr Lucie)
Le troisième an est une expérience de transformation et de grâce. (Sr. Precilla)
Le troisième an pour moi, c'est l'intimité avec Jésus, le fait d'être à ses côtés, de lui parler et de l'écouter, et de se connaître profondément, rallumer le feu de l'amour en moi. Comme la femme Samaritaine, j'ai trouvé l'eau vive. Je suis reconnaissant pour toutes les bénédictions. (Sr. Veena)
Mon expérience de troisième an est remplie de grâce et a renouvelé mon cœur. (Sr. Visitacion)
La troisième an est pour moi une expérience précieuse d'être aimée, transformée et renouvelée. Dieu m'a recréé pour que je sois une nouvelle créature avec un nouvel esprit et un nouveau cœur. (Sr. Marie Thu)
Le troisième an est un moment de grâce et un "bois" bien nécessaire pour rallumer le feu en nous afin que nous puissions continuer à rester en Lui avec un amour et une passion plus profonds pour Dieu et la Congrégation (Sr. Vicky)
Le troisième an était une incroyable expérience remplie de grâce qui m’a permis une expérience spirituelle de rencontre avec le Christ et a créé un lien de solidarité avec les sœurs que nous avons cheminé ensemble. (Sr. Carolyn)
Pour moi, le troisième an a été une période de renouveau, de renforcement de ma vie. Jouir de l'internationalité, m'abreuver à la source, continuer ma vie avec Jésus. Je rends grâce à Dieu pour cette bénédiction et pour chaque sœur qui a contribué à cette expérience inoubliable. (Sr. Rosario)
Pour moi, le troisième an a été une expérience où je me suis abreuvée à la source, à Dieu et à l'assemblée, nourrissant ma foi intérieure. Pour me sentir aimée, appelée par Dieu, un temps de guérison et de transformation, un espace pour connaître le don de Dieu en moi, je me sens envoyée pour donner le maximum de ma vie. (Sr. Lucrecia)
Merci Seigneur pour ton grand amour et ta miséricorde, manifestés en moi au cours de ce troisième an. (Sr. Amérique)
« Ma nourriture, c'est de faire la volonté du Père ! » Seigneur, je veux rester en toi, avec un cœur ardent, créatif et passionné pour ton Royaume, guidé par la lumière de ton Esprit. (Sr. Ma. Félix)
Resourcement spirituel dans l’amour gratuit de Dieu dans une communauté internationale dans la joie du donner et du recevoir en compagnie de notre Mère Marie Eugénie. (Sr. Véronique)
Pour moi c’est une ambiance de la fraternité de notre 3eme an surtout dans la prière. (Sr. Marie Louise)
Le 3eme an c’est un temps fort de relecture de vie pour approfondir la vie avec Dieu pour aller vivre avec la communauté et avec le monde. (Sr. Léontine)
Une expérience de foi en Jésus Christ Fils de Dieu, Fils de Dieu Sauveur du monde. (Sr Viviane Amegan)
Un temps d’action de grâce, de joie de revenir à la maison Mère, un temps privilégié pour me ressourcer, me convertir, me renouveler dans mes relations avec Dieu et les autres. (Sr. Odette Eugénie)
Une expérience du prendre soin de Dieu, de soi, et des autres. Intériorité intimité, avec Dieu, prendre soin de soi en faisant la relecture, retour à la sainte Trinite, Marie Eugénie. Prendre soin des autres par une communion et écoute. (Sr. Marie Claire)
Une expérience de vivre profondément avec Dieu, en silence profond, enracinement en Dieu. Fidélité, amitié avec Dieu vivre l’internationalité en prière en communauté. (Sr Bernadette)
Une action de grâce. « Loué soit tu Seigneur de nous avoir donné la Joie de te servir. Loue sois-tu Seigneur de nous avoir donné des frères, des sœurs à aimer » et Merci à ma Province de m’avoir donné le temps, la disponibilité pour vivre cette expérience. (Sr. Laure)
Un moment de renouvellement, de tisser ma relation avec Dieu et de m’engager avec zèle pour le Royaume de Dieu. (Sr. Alphonsine Marie)
Une expérience d’accueillir ma vulnérabilité, un processus de libération et de liberté pour une metanoia au quotidien. (Sr. Pascaline)
Une expérience des connections avec Dieu, avec mes sœurs dans la Congrégation et dans la Province et avec moi-même. (Sr. Christine Immaculée)
Alors que nous nous préparons à retourner dans nos Provinces respectives, Sr Rekha nous donne ses paroles d'amour et de sagesse. D'abord, respirer autant que possible l'esprit de Mère Marie Eugénie. Deuxièmement, faire preuve de plus de compassion lorsque nous retournons dans nos provinces. Troisièmement, être le changement que nous aimerions voir dans nos communauté. Être une bougie de lumière rayonnante de joie, de passion et d'amour en tant que filles fidèles de Marie-Eugénie, en tant que disciples de Jésus et en tant que prophètes du Seigneur.
Nos cœurs sont remplis de gratitude, de joie et d'amour.
Merci au P. Noël, qui nous a guidés pendant notre retraite de 30 jours. Il a cheminé avec nous dans notre pèlerinage intérieur à la rencontre de notre Seigneur, de nous-mêmes et des autres. Sa simplicité, son humilité, sa générosité, sa sainteté et son sourire sincère nous ont vraiment inspirés.
Nous remercions du fond du cœur la communauté générale d'avoir organisé et rendu possible ce troisième an. Un grand merci à vous tous. Nous vous aimons!
Notre gratitude à la Communauté d'Auteuil, pour l'accueil, pour les repas et les liturgies que nous avons partagés ensemble. Merci de faire partie de notre voyage.
Merci aussi au personnel qui a servi et rendu notre séjour aussi confortable que possible.
Merci à notre communauté de 3ème année. Nous nous manquerons sûrement les uns aux autres, mais nous restons en communion dans l'amour fidèle et miséricordieux de Dieu.
Cinquième lettre avec des nouvelles de la Communauté du Troisième An
La marche continue…
Après la première journée libre du 1er octobre qui a été une halte bienfaisante, nous reprenons la route avec le thème sur la dimension économique de notre vie et l’esprit de solidarité. La dimension économique est partie intégrante de notre vie de consacrée. Tous les actes de notre vie ont une dimension économique et notre manière de vivre les trois vœux n’est pas en reste. Ainsi certaines attitudes et moyens comme le discernement, la transparence, la dépendance dans l’usage des biens, l’expression simple et franche de nos besoins, la limitation et la révision de nos biens, la mise en commun…peuvent nous aider à une plus grande cohérence. Les supérieures à tous les niveaux sont les premières responsables de la vie économique. Elles portent cette responsabilité avec les économes qui ont une mission pédagogique. Mais chaque sœur est responsable de la vie économique et du style de vie de la communauté. Chaque sœur quelque soit sa mission et sa responsabilité est appelée à rendre compte de l’argent et des biens qui passent entre ses mains. Le partage entre communauté, provinces et avec les défavorisés est une expression concrète de notre solidarité.
Le 3 octobre, nous avons poursuivi notre processus de formation de ce 3e An avec notre Sœur Merce Méndez avec le thème TIC[1], réseaux sociaux, mission et vœux.
Nous sommes invitées à approfondir la culture numérique à partir de l’invitation du Pape François "La communication au service de la culture de la rencontre." Le pape nous dit que "Les réseaux sociaux ont apporté avec eux un élargissement des horizons, qui favorise la solidarité et le respect de l’autre dans sa différence."
Merce nous a posé cette question : « Comment humaniser le monde de la communication ? »
En tant qu’éducatrices, nous sommes appelées à communiquer la vérité, la bonté et la beauté de Jésus et de sa parole.
Enseigner à nos élèves à être sages, apprendre l’art de vivre, parce que l’intelligence artificielle ne fait que collecter des choses déjà créés.
La nouvelle évangélisation vient d’une EXPÉRIENCE DE DIEU, de la rencontre avec Jésus-Christ et de l’annonce du Kérygme.
Nous sommes invitées à ne pas contribuer aux fausses nouvelles, à vérifier les sources de ce que nous recevons comme information, avant de les faire circuler.
Communiquons ce qui est bon, promouvons la pensée positive pour promouvoir l’espérance, la Bonne Nouvelle. Si un contenu ne construit pas, décider de ne pas le voir, de ne pas l’écouter.
Un autre appel pour nous et pour nos communautés : continuer à créer une culture de la communication, vouloir communiquer. Nous aimons tous recevoir des nouvelles, nous pouvons offrir un contenu qui montre une image différente du monde, qui évangélise et qui apporte de la valeur, qui construit le « corps humanité ».
La solidarité entre nous est importante, la culture du soin peut se vivre aussi sur la toile, nous devons créer une culture de solidarité.
Poursuivons notre processus synodal qui nous aidera à prendre ensemble des décisions à partir du discernement communautaire, en révisant les critères de nos lectures, des films visionnés, des nouvelles lues et à transmettre ou pas, etc.
Il est également important de voir les objectifs de développement mondiaux et d’impliquer les enfants et les jeunes dans le changement social et politique.
Le 4 octobre, nous poursuivons la route avec le thème JPICS[2], guidées par notre sœur Cécile Renouard. Nous faisons la connaissance du Campus de la Transition qu’elle dirige avec un groupe de personnes qui, comme elle, ont fait le choix de prendre soin de notre maison commune. Sur ce campus vivent et cohabitent des professeurs d’universités, des jeunes professionnels, des étudiants, pour partager une vie plus simple et plus austère en faveur du soin de la création et de la dimension sociale.
Ce projet a pour but de former les décideurs qui pourront changer les règles du jeu dans les politiques publiques, par exemple en subventionnant les énergies renouvelables et en augmentant les revenus des plus pauvres.
L’objectif de ce Campus est de changer l’enseignement supérieur, par un éco-campus en réseau avec d’autres institutions, où peuvent venir les étudiants, les professionnels, ou des personnes ayant des projets de recherche sur divers sujets.
Un manuel de compétences a été publié en 2020, écrit par plus de 70 professionnels, inspiré par une pédagogie qui intègre la tête, le corps mais aussi le cœur et tout notre être, en relation avec la nature.
Cécile nous a fait connaître six portes d’entrée pour vivre l’écologie. Chaque porte a reçu un nom grec et une description commençant par un verbe qui exprime la mise en action :
« Quelle est ma porte d’entrée privilégiée ? »
« Quel discernement faire pour intégrer dans ma vie et en communauté cette dimension écologique ? »
« Comment utiliser ces six portes pour vivre notre responsabilité dans le soin de notre maison commune à travers des enjeux tels que les migration et la justice ? »
Pour illustrer cette partie de la réflexion, elle a souligné quelques vertus écologiques: l’humilité, l’attention, le courage, la tempérance, l’hospitalité, la justice, l’espoir etc.
Nous avons continué cette réflexion avec une activité dans le jardin : le dialogue des générations. Certaines parmi nous représentaient le présent et d’autres, la 7e génération dans l’avenir. Cela nous a permis de prendre conscience de l’impact de nos gestes d’aujourd’hui sur les générations à venir, et l’urgence de nous engager pour préserver un monde vivable.
Rendons grâce pour la Création et soignons-la !
Après le thème sur JPICS, nous avons réfléchi pendant deux jours sur le thème: « La vie religieuse aujourd’hui : enjeux, abus – accompagnement ». C’est Sr Mary Lembo, sœur togolaise de la Congrégation des sœurs de sainte Catherine d'Alexandrie, formatrice et psychothérapeute qui nous a accompagnées pendant deux jours. Les réflexions et les partages sur ce thème nous donnent d’affirmer sans hésitation que les abus sous toutes leurs formes, sont une réalité dans la société, dans l’Eglise et dans la vie consacrée et sous tous les cieux. Comme Congrégation, nous ne sommes peut-être pas épargnées. Il y a plusieurs formes d’abus, qui trouvent leurs sources dans l’abus de pouvoir. Nous sommes à jamais interpellés à la vigilance en nous-mêmes et autour de nous, à ECOUTER SANS JUGER, les victimes que nous pourrions rencontrer dans nos communautés et nos lieux de mission. Nous sommes provoquées à dénoncer ces situations et surtout à travailler, en nous faisant aider, à la prise en charge des victimes. Et plus que cela, nous sommes invitées à entrer dans une culture de prévention à travers la sensibilisation mais surtout à travers l’engagement à agir pour prendre soin les uns des autres dans un environnement sûr et sain. Mieux vaut prévenir que guérir !
Dimanche 8 octobre, 7h30. Nous voici dans le bus avec quelques sœurs de la communauté d’Auteuil. Nous quittons Paris, en direction de la Normandie, Lisieux !
Si nous n’avons vu les Buissonnets que de l’extérieur (la maison était fermée en raison de la grande journée de clôture de la semaine Thérésienne – Jubilé des 150 ans de sa naissance et des 100 ans de sa canonisation), nous avons pu demander à Ste Thérèse son intercession après la messe au Carmel et surtout dans la basilique où ses reliques étaient exposées dans un reliquaire doré, entouré de roses blanches. Les nombreuses citations qui étaient sur l’exposition relatant sa vie nous ont rejointes dans les heures ardues ou joyeuses de notre vie consacrée. Voilà une belle patronne pour notre retraite !
Lundi 9, Sœur Marthe nous a guidées sur le chemin de la relecture de notre vie de foi à la suite de Marie, discrète jeune fille de Galilée, notre sœur en humanité et notre mère toute disposée à nous obtenir des grâces, nous proposant de la regarder en 3 étapes de sa vie :
Méditations et partages en groupes nous ont permis d’avoir « le cœur tout brûlant » et joyeux des grâces partagées par chacune dans sa vie de foi. Oui , le Seigneur est bon, il est fidèle !
Le soir, un chapelet international nous a rassemblées en procession dans le jardin, portant des intentions pour les habitants et les situations du monde, pour la congrégation.
Merci de vos prières durant la retraite des 30 jours, soyez sûrs de la nôtre !
[1] Technologies de l’Information et de la Communication
[2] Justice, Paix, Intégrité de la Création, Solidarité
Quatrième lettre avec des nouvelles de la Communauté du Troisième An
« Il n’y a qu’une pierre qui est Jésus-Christ et c’est sur Jésus-Christ que nous sommes bâties » MME
La semaine du 24 au 30 Septembre 2023 nous a replongées dans notre spiritualité Assomption dans un temps fort de pèlerinage en entrant pas à pas dans l’expérience de la Fondatrice, Mère Marie-Eugénie depuis Preisch, Metz, et Paris.
Dans un premier temps, Sœur Véronique THIEBAUT, notre archiviste nous a présenté les circonstances de la rédaction de la première partie des Constitutions. Dans cette partie, MME explique le but de la Fondation à partir de la spiritualité de l’Ordre de la Visitation qui l’a initiée à la vie religieuse et où elle a puisé les détails de la vie communautaire : la bienveillance, la douceur, l’humilité, les relations humanisantes. Cependant elle explique la différence entre les deux Ordres qui fait qu’elle ne pouvait pas rejoindre les Visitandines quand l’Abbé GROS voyait que la Fondation ne s’accroissait pas en ces termes : « C’est une pensée de zèle qui est à l’origine de la fondation… » L’Abbé GROS, satisfait, donna alors sa bénédiction pour cette œuvre naissante.
A partir de cet instant, MME poursuit la rédaction des Constitutions mais non sans rencontrer des difficultés de la part des Supérieurs Ecclésiastiques jusqu’à l’approbation définitive.
A partir de 1871, elle se mit à écrire des Instructions de Chapitres. Elle développa l’esprit de l’Assomption dont : le dégagement qui exprime notre manière d’être et fait une liaison étroite avec le mystère de l’Incarnation ; l’adoration où notre vie exprime l’amour de Dieu et de Jésus-Christ qui nous conduit au renouvellement continuel ; notre vie qui doit être offerte par l’amour et pour l’amour pour un engagement à l’avènement du Règne de Dieu par l’éducation. C’est ainsi qu’elle insista en ces termes : « Pour nous, qui joignons à l’enseignement l’adoration du très St Sacrement, nous devons être tout particulièrement des religieuses adoratrices » 27 déc 1874.
L’exposé de Sr Véronique a été toujours enrichi par de séries de partages de nos expériences personnelles et vécu de notre charisme.
Dans un second temps, les journées du 27 et 28 Septembre furent consacrées au pèlerinage sur les pas de Notre Mère Marie-Eugénie sous la houlette de Sœur Véronique. Dès 08h nous quittions Auteuil dans un car spécialement alloué pour la circonstance. Notre parcours nous a conduites à Preisch : nous avons visité la chapelle Sainte Marie Madeleine où MME a été baptisée et le grand château pour finir par des stations de prières dans le jardin qui, aujourd’hui est une propriété de la famille de Gargan.
A 18h, nous nous sommes rendues à Metz. Là, nous avons eu droit à la messe à la paroisse de Ste Ségolène et continué notre pèlerinage le lendemain à travers la ville de Metz pour découvrir les différents lieux où la famille MILLERET a vécu. Nous pouvons noter : la résidence où naquit Anne-Eugénie, 12 Rue de Chanoine, la résidence de Théodore de Gargan, la Rue des Trinitaires, lieu de son enfance, l’Eglise Sainte Ségolène où elle reçut sa première communion et fit une expérience mystique qu’elle n’oubliera jamais. Tous ces moments ont été pour nous des moments de fortes émotions, une expérience vivante que nous avons vécue en compagnie de notre MME.
L’histoire de notre fondation a traversé également la ville de Paris : Commençant par Auteuil, nous pouvons évoquer le grand monastère, le pensionnat des jeunes filles pour ne citer que ceux-là. Dans notre maison actuel d’Auteuil appelée « petit couvent », nous avons visité deux endroits importants : le jardin et le musée interne dans la communauté où nos mains ont touché jusqu’aux habits de nos premières Mères Marie-Eugénie et Thérèse Emmanuel.
Et ensuite sur l’esplanade de la Cathédrale Notre Dame de Paris, nous nous sommes unies à notre MME écoutant le prêche de Lacordaire dans un moment de silence. Juste à côté de la Cathédrale se trouve la première maison de Fondation des Sœurs Augustines Notre dame de Paris dont le domaine (Communauté et apostolat des malades) est revenu à l’Etat dénommé « Hôtel-Dieu »avec la même mission d’accueil des malades surtout des plus pauvres, nous avons fait mémoire de ces premières Sœurs. Nous avons poursuivi notre voyage vers les différents lieux en suivant les traces de notre chère Mère Marie Eugénie à Paris.
Ainsi prend fin notre pèlerinage qui a renouvelé notre attachement au Christ à travers notre consécration à l’Assomption sur les pas de Marie-Eugénie de Jésus. Nous pouvons confirmer avec elle
« C’est Dieu qui conduit tout ».
Troisièmel ettre Communauté du troisième an
"...and never a more loving or wiser hand could guide our destinies." (M.M.E.)
We continue to walk together...
The days of reflection continue:
We contemplate Mary, a woman who embarks on a journey, a woman in action, who seeks God's will and sees the work that God accomplishes in her, a woman confirmed by Elizabeth's mouth: "Who am I, that the Mother of my Lord may come to me" Lk, 1: 43.
The meeting of two mothers, two children, two cultures, two generations. Mary breaks the silence, secretly bringing Elizabeth's pregnancy to light, transforming this meeting into great joy and praise; where everything moves, where mothers embrace, where children jump for joy, all this is an action of God and the Spirit in each one. Mary receives confirmation of the angel's announcement through Elizabeth's mouth. All this shows us how to live the synodal journey, being available, free, to go out to meet the invisible. Discern where God presents Himself to us.
The importance of prayer in our lives:
Jesus gives us an example - says the Evangelist Luke - Jesus prayed at the beginning of his mission and at the end, after a day's work and at important moments: the Transfiguration, the choice of the Apostles, in the Garden of Gethsemane, during the Passion for his persecutors. Our whole life is a spiritual combat, it is up to us to cultivate a certain ability to discover where temptation comes from, what I must be attentive to, where I must be careful. The more we are in a relationship of trust with God, the better we will face and experience the situations we face in the world.
Rereading is a privileged encounter with God and with ourselves, every day I need to reread, it is an experience of incarnation, because I have had an experience of life and it can lead me to an experience of transformation, conversion, forgiveness, it is an experience of humanization. By rereading my day and events, and if I pay attention to these events, I realize that I am not the same as yesterday.
To reread and collect everything that happens to us, before God and myself, to discover how God leads us, is an exercise in truth and transparency, to live in an attitude of forgiveness and joy.
The Apostolate:
It is part of our life, it is a path towards the extension of the Kingdom, in community, in the Church in synodal process. R.L.75 "Whatever their age, their health, their talents, the sisters are all apostles by vocation."
The mission is of God, it is He who calls us, it is the story of a response to a call of love. Jesus, in a surge of filial love, calls us Religious of the Assumption to live this love in the heart of his people. We are invited to ask ourselves: are our schools truly Catholic? How do we do it? Our attitudes, our words... What differentiates us from others?
We are called to revise our apostolic life: how do we live the mission with the poor?
Are we transforming ourselves for the good of the poor, in charity and humility? Or have we become givers of things, placing ourselves above them and not equally? Because the poor, no matter how poor, have something to share.
Marie Eugénie calls us to be contemplative women in action, to love our sisters and to learn from them, to share without fear. May we discover God in each person, with her gifts and differences. We are the builders of Marie Eugenie's mission: how do I give of my person to the mission of the Assumption? How do I do it?
Invitation to reflect and deepen:
"Remember a time when you were transformed by your apostolic life."
The importance of unity of life.
We shared in small groups: who is the saint who seems to us to have lived the unity of life? With the saints, in fact, we find an integrated life, in which God is the strength, and this has led them to live in coherence, and to be faithful to God's plan.
Our personal and community life is marked by unity of life, the three poles: a life of prayer, community, apostolate. To live in the presence of God, as Marie Eugenie invited us to do, to be what we are Religious of the Assumption, as fully as possible. The importance of taking the means that help us to live interiority, these can be silence, spiritual reading, prayer... The contemplative life is a source of simplicity and unity of life. It is important to ask ourselves again: What attracted you to the Assumption?
Many times the Rule of Life insists on the interweaving of the three poles of our lives, how one influences the other two. Each one of us, and in community we must find the balance. Without letting ourselves be carried away by the enemy of the spiritual life: fatigue or acedia.
Together with Sr. Clare Teresa, we saw how our Sisters - Superior General, guided the Congregation through difficult times by seeking to be faithful to the intuitions of Marie Eugenie and our first sisters. God, in His faithfulness, guided the Congregation and we trusted Him. We are here thanks to the dedication of the sisters who have gone before us and of those who continue to commit themselves to the Kingdom, in the mission entrusted to us, in every place – a source of blessings. Through her experience, Sr. Clare Teresa gave us a historical tour of the Congregation.
"Do not be afraid, love and surrender. Your God will be your all. (M.E.).
Deuxième lettre Communauté du troisième an
« Demeurez en moi comme je demeure en vous » Jn 15, 4
Cette semaine, notre Communauté de 3è an a vécu beaucoup d'activités et de rencontres entre nous et avec d’autres. En résidant à la Maison Mère, nous nous sentons profondément connectées à l'ensemble de la congrégation. Nous avons célébré la vie, et la vie après la mort.
La messe dominicale dans notre chapelle a été l’occasion de présentations aux paroissiens : Sœur Illuminata comme sœur responsable de la communauté d'Auteuil et notre communauté de 3-ème an. A la fin de la Messe nous avons partagé un verre de l’amitié avec tous ceux qui étaient présents. D’autres célébrations ont suivi : l'anniversaire de Sœur Marie Thu, l'indépendance du Mexique. Nous sommes reconnaissantes pour les liturgies pleines de sens qui nous permettent d’accueillir les bénédictions de Dieu.
Les deuils aussi ont marqué notre expérience et notre prière : le décès de sœur Deepti, le 17 septembre 2023. Elle avait 57 ans, et devait participer au troisième an 2023. Nous avons également prié pour le père de notre chère Sr. Rekha ; pour Sr Francisco Yozefu (Rwanda); Sr Carmela (Asie Pacifique), des Philippines. Nous avons aussi été en communion avec les parents de nos sœurs : Mr. Sherly, cousin de Sr Veena, décédé le 13 septembre et Mr. Jean Marie, fiancé de la nièce de Sr Marie Claire, décédé dans un accident le 10 septembre (à quelques jours du mariage).
Notre expérience se poursuit grâce à nos sœurs, à leurs apports et à leurs partages.
Sœur Illuminata Maria a parlé sur le vœu de chasteté et a partagé avec nous son expérience de vie sur la façon de vivre ce vœu aujourd’hui. Parlant de la nature affective de nos vies , elle nous a mis au défi d'apprendre à aimer en disant : " N'ayez pas peur : l'amour et l'abandon à votre Dieu seront tout pour vous ". Dans le groupe, nous avons partagé les défis et les grâces que nous avons reçus en étant fidèles à ce vœu.
Puis ce fut le tour de Sœur Françoise qui a partagé sur le vœu d'Obéissance. Elle a mentionné les deux dimensions de ce vœu : verticale, envers Dieu et horizontale, envers les autres. Elle a pris des références dans la Bible, la Règle de Vie, l'obéissance de Marie Eugénie et l'obéissance dans la tradition de la Congrégation et dans l'Eglise. Elle nous a invitées à examiner nos coutumes et nos traditions qui peuvent ne pas être vivifiantes et à être plutôt attentives à l'esprit et à réagir en conséquence. Le pape François nous a mis au défi de mettre du vin nouveau dans des outres neuves. Soyons créatives dans notre réponse !
Le vœu de pauvreté était le sujet de Sr Leela Kottoor. Elle a élargi notre horizon aux nouvelles réalités de notre temps, aux nouveaux appels et défis auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui concernant ce vœu. Elle nous a aidées à réfléchir sur les quatre niveaux de pauvreté : La pauvreté intellectuelle, la pauvreté émotionnelle, la pauvreté sociale et la pauvreté spirituelle. Pour beaucoup, cela a été une expérience forte. Elle nous a amenées à dialoguer avec la création en relation avec ce vœu.
Parmi les mots qui ont résonné ce jour-là: « nous sommes des signes et non des sauveurs du monde ».
Sœur Irène et Sœur Marthe nous ont aidées à réfléchir sur l'importance des vœux vécus par chacune d'entre nous. Nous avons eu du temps pour une réflexion personnelle et un partage en groupe. Nous avons réalisé que nous avions plus de bienfaits vécus que de défis à relever. Nous avons conclu ces réflexions sur les vœux en les renouvelant aux pieds de Notre Seigneur.
Sœur Martine Tapsoba, avec sa sagesse et ses expériences, nous a éclairées sur l'importance de la vie en communauté. Les réalités de l'internationalité et l'interculturalité ont été réaffirmées comme don de notre vie communautaire et comme faisant partie de notre héritage. Quelle grâce d'appartenir à l'Eglise universelle et à une Congrégation internationale !
Sr. Sophie Ramond nous a éclairées sur la façon de prier avec la Bible et les Psaumes que nous chantons tous les jours. Nous avons fait la Lectio Divina par groupes linguistiques. Son intervention nous a fait réfléchir sur notre vie personnelle et notre relation avec Jésus.
Nous célébrons la richesse de notre communauté à travers les différents moments de récréation que nous vivons ensemble. Nous avons poursuivi la présentation des provinces : Europe et France, Afrique de l'Est et Afrique de l'Ouest. En écoutant le partage des Provinces, nous avons vu comment l'éducation transformatrice se déroule dans les différents apostolats des Provinces, et les difficultés rencontrées en raison du vieillissement des sœurs. À la fin de chaque présentation, les sœurs ont offert un cadeau à chacune d'entre nous, des cadeaux apportés avec beaucoup d'amour.
Nous avons également eu une récréation originale dans le jardin. Chaque continent a été invité à présenter un jeu pour la soirée récréative. Les jeux étaient si intéressants et animés que le temps passait très vite : joie d'être sœurs !
Et le VOYAGE commence... NOUS voici rassemblées pour DEMEURER EN LUI ! '
La vie est un voyage qui nous invite à lâcher-prise pour suivre le désir qui nous anime.
Venant de différents pays, nous nous retrouvons dans le pays de Marie Eugénie avec des histoires, des visages, des intentions différentes, tout est un processus d'apprentissage et de croissance…. Quelle joie de rencontrer les sœurs participant à cette session du 3e an et les deux communautés de la Maison Mère, la communauté générale et la communauté d’Auteuil. Nous avons reçu un accueil chaleureux de la part des sœurs : avec la sœur en voiture depuis l'aéroport jusqu’à la chapelle, le sanctuaire de Sainte Marie Eugénie, et jusque dans nos chambres où une notice dans notre langue nous attendait. Nous avons été touchées de l’attention des sœurs pour chacune.
Notre semaine a commencé par une liturgie d'ouverture simple et belle. On nous a ensuite demandé d'écrire, sur une feuille de papier en forme de feuille de vigne, la grâce que nous aimerions recevoir pendant la session. En un acte symbolique nous avons attaché chaque feuille sur un cep de vigne, tronc où les espoirs de toutes étaient intimement liés. Un bon rappel que nous ne pouvons pas demeurer dans le Christ en dehors de Sa Parole - nous devons être « branchées » à Lui et à Sa création.
Le message d'ouverture de Sœur Rekha était rempli de grâces et de bénédictions. Nous voici "encouragées à entrer dans le rythme de l'écoute attentive afin d'être transformées et de devenir une Bonne Nouvelle pour nos Provinces".
Après les détails pratiques sur l'utilisation des microphones et une introduction au programme de ce que nous vivrons les trois prochains mois, nous avons fait le tour de la maison et du jardin. En revisitant l'histoire des sœurs qui ont marché et prié dans les couloirs et sur les terrains de la maison mère, nous avons relié notre cheminement de foi au leur en pensant à celles qui nous suivront.
Une session de trois jours de Sœur Rekha sur ‘l'Évangile de Jean’ nous a aidées à intensifier notre rencontre avec Jésus. Beaucoup ont vécu une expérience qui a changé leur vie et qui les a conduites à une connaissance et à un amour plus profond de Jésus. La théologie johannique de la mission nous a fait prendre conscience de la "migration de Dieu" depuis les cieux et du changement que nous devons opérer pour continuer à goûter sa présence en chacune de nous et à demeurer dans son amour.
La session ‘Construction de la Communauté’ de Sœur Marthe nous a amenées sur un terrain de croissance lorsque, par des exercices-jeux pratiques et symboliques, elle a cheminé avec nous pour que nous comprenions ce que signifie nous détacher de ce qui nous empêche de faire pleinement confiance à l'amour de Dieu. Notre partage nous a aidées à lâcher prise, à nous abandonner et à remarquer les attitudes qui feront de nous des « membres aidants » de nos communautés afin d’en faire "une demeure de Dieu". Ce fut une journée de jeux, de joie et de connaissance, où nous avons découvert la beauté des cœurs des unes et des autres, leur amour et leur passion pour Dieu.
Notre vie est ancrée dans notre relation avec Dieu, et chaque jour nous construisons des histoires authentiques par notre rencontre quotidienne avec Lui. Sœur Mary Cecilia nous a donné un espace de silence qui nous a aidées à nous reposer dans une foi plus profonde. Chacun d'entre nous est portée par quelque chose de plus grand que nous. Son exposé sur ‘l'introduction à l'expérience spirituelle’ nous a permis de découvrir l'amour divin dans toutes nos expériences, en particulier dans les moments difficiles.
Au "portail de la vie", nous nous sommes demandées : "Qui suis-je ? à ce stade de mon voyage". Merci à Sœur Anne Descour de nous avoir amenées à faire face à nos émotions dans les différentes réalités de notre vie. Lorsque nous nous demandons " Qui suis-je ?", c'est toujours en relation avec l'autre. Nous avons exploré les cycles de réactions efficaces et non efficaces. Nous avons évoqué des exemples d’émotions primaires motrices, décrites comme la poursuite et le retrait, qui interagissent comme des partenaires dans une danse. C'était vraiment merveilleux d'entendre son enthousiasme et ses encouragements sincères pour ce qui se passe dans notre vie avec notre communauté et notre apostolat. Au fur et à mesure que nous avançons et que nous grandissons dans notre vie religieuse, nous apprenons à embrasser la vie et à la vivre toujours davantage. Nous nous efforçons de découvrir comment danser les unes avec les autres en communauté, en nous efforçant de ne pas nous marcher sur les pieds ! Chaque interaction est considérée comme une occasion d'apprendre une nouvelle danse et de la perfectionner. En demeurant en Dieu, nous avons le pouvoir d'aimer.
Nous sommes reconnaissantes envers Sr Irene, Sr Marthe et toutes les traductrices de nous avoir fait dépasser les barrières et célébrer le don de notre vocation !