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Editorial #Assumpta nº 6

E eventmercredi 3 juillet 2024

  Noël, désir de bonnes nouvelles!

" N'ayez pas peur, car je vous annonce une grande joie " (Lc 2, 10). 

 

L'époque dans laquelle nous vivons est très complexe, la peur et la fragilité semblent avoir chassé le courage et l'enthousiasme pour la vie. Cette pandémie a mis en difficulté notre "bien-être",  il nous est difficile, voire impossible de faire ce qui était normal auparavant : être ensemble chaque jour le cœur ouvert et aller vers les autres avec bienveillance.

Devant le Mystère de Noël cependant, nos yeux s'ouvrent sur l'essentiel et, renouvelés, nous regardons l'importance de la vie dans toutes ses dimensions, dans tous ses horizons.

Dans le Prologue (Evangile de Jean 1, 1-18), l’auteur, attire notre attention sur le "Verbe qui s'incarne dans notre humanité" ; Dieu prend « forme » dans nos humbles vies :

 "Le Verbe s'est fait chair" (Jn, 1,14) ; et j'aime particulièrement la deuxième partie du verset  "il est venu habiter parmi nous"…

Habiter notre histoire, notre époque, nos contradictions et nos frustrations et les transformer en véritables opportunités de re-naissance.

Parfois, nous nous sentons impuissants et incapables d'affronter les nouvelles "urgences", sociales et ecclésiales comme s'il s'agissait de lieux où il est impossible d'être.

Regardons plutôt vers Lui, le Verbe. Il a choisi d'habiter et de demander : Habiter notre temps, et demander à chacun d'entre nous de témoigner de la puissance de cet événement de salut.

Dans son chapitre du 28 décembre 1879, Mère Marie-Eugénie nous dit :

«  Je me sens portée à vous recommander quand vous allez adorer l’Enfant Jésus dans sa crèche, de  penser toujours, souvent au moins,  que cet enfant est l'Eternel, le Tout-Puissant, que celui qui est là est si petit, si abaissé est le Roi Immortel des siècles »

Si le Fils de Dieu s'est jeté à corps perdu dans le monde et ses affaires, nous devons nous aussi nous sentir pleinement immergés dans ce qui se passe chaque jour et partager avec confiance les attentes et les espoirs des gens, surtout des plus pauvres.

Il est venu habiter ce lieu qui est le nôtre, la terre, avec toute son humanité, pour incarner la beauté et la difficulté de la vie quotidienne, en accueillant le Don de Dieu avec joie et simplicité.

Me vient à l’esprit une ancienne légende de Noël :

"La nuit de la naissance de Jésus, les anges apportèrent la Bonne Nouvelle aux bergers, et ceux-ci se rendirent à la grotte avec divers cadeaux. Chacun avait apporté ce qu'il avait, certains, le fruit de leur travail, d'autres quelque chose de précieux. Mais alors qu'ils donnaient tous généreusement, un berger très pauvre n'avait rien… rien à offrir, et tandis que tout le monde rivalisait pour présenter ses cadeaux, il se tenait à l'écart, honteux…

Au bout d’un moment, Joseph et la Vierge ont eu du mal à recevoir tous ces cadeaux, surtout Marie, qui devait aussi tenir l'Enfant. Alors, voyant ce berger les mains vides, la Vierge lui demanda de s'approcher et  lui a placé  Jésus dans les mains.

Lorsque le berger a reçu l’Enfant Jésus, il s'est rendu compte qu'il avait quelque chose qu'il ne méritait pas, qu'il tenait entre ses mains le plus grand cadeau de l'Histoire. Il regarda alors ses mains, mains qui lui avaient toujours semblé vides : elles étaient devenues le berceau de Dieu.

Il s'est tellement senti aimé que, surmontant sa honte, il a commencé à présenter l’Enfant Jésus aux autres, car il ne pouvait pas garder pour lui seul le Don des dons".

Chacun de nous est invité en ce Noël à dépasser ses difficultés, à courir vers la grotte, les mains ouvertes  et le cœur plein de joie pour accueillir l'Enfant Jésus.

 

Sœur Carmela Pacenza

Province d’Europe

Original italien

 

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