Pour introduire cet article, il nous sera utile de rappeler quelques caractéristiques essentielles du Père d’Alzon, né à Vogan en 1810. La devise familiale « Deo Dati » – « Donnés à Dieu » – ainsi que celle de sa congrégation « Que ton Règne vienne » nous invite à travailler à l’avènement du Règne du Christ en nous et dans le monde (Règle de vie, 13). De même, l’Assomption naît au XIXᵉ siècle à Nîmes, dans le sud de la France, avec le Père Emmanuel d’Alzon comme fondateur, qui donna à sa famille religieuse la règle de Saint Augustin, d’où le nom des Augustins de l’Assomption.
Faire mémoire reconnaissante de l’anniversaire du P. d’Alzon signifie faire confiance à Dieu, car il continue de transmettre son message de salut à l’humanité. Nous aussi, nous sommes invitées à nous laisser attirer par la passion du Christ et à travailler à l’extension de son Royaume, soutenues par une espérance qui le porta à se donner continuellement aux autres.
En même temps, la prière fut l’une de ses grandes forces pour prendre soin de sa communauté. En Marie, disciple fidèle du Christ, il découvre la grâce de vivre dans l’humilité et de se laisser guider par la Parole de Dieu. Cela confirme que c’est dans le silence intérieur de chaque personne que Dieu poursuit son œuvre de rédemption ; ainsi en fit l’expérience le Père d’Alzon, qui fit de sa vie un chemin de solidarité, les yeux fixés sur le Christ jusqu’à l’accomplissement de sa mission sur terre.
Le service qu’il rendit à l’Église lui permit d’orienter et de former des générations d’âmes. Son travail pastoral fut une louange continuelle à Dieu, un chemin de communion avec l’Église et de dialogue avec ceux et celles qui eurent la grâce de le connaître. Sa relation intime avec le Christ fut sa force pour partager des paroles sages et fonder une Congrégation animée d’un authentique esprit chrétien. Sa passion pour le Christ et pour le Royaume fut un appel constant au dialogue, à l’unité et à la communication au peuple de Dieu.
Dans cette perspective, le Père Emmanuel d’Alzon sut faire confiance aux autres et placer la personne au centre, valorisant le potentiel de chacun. Il écrivait à Mère Marie-Eugénie : « Faites ce que vous croyez le plus parfait ». Il ne s’agissait pas d’une quête perfectionniste centrée sur soi, mais d’une passion qui conduit l’être humain à reconnaître Dieu en toutes choses. Il sut découvrir, dans ses communautés, la bonté qui libère et ouvre le chemin vers une véritable liberté intérieure.
Dans une autre lettre adressée à Mère Marie-Eugénie, il l’exhorte ainsi : « Soyez parfaite – votre cœur vous dira le reste ». Son expérience fut de marcher sous la regard de Dieu, cherchant en tout à accomplir sa volonté. Homme de foi, doté d’une grande prudence, fruit d’une relation intime avec son Créateur, il demeura disponible pour construire un monde plus fraternel et libéré de l’indifférence. Nous, Religieuses de l’Assomption, sommes également appelées à laisser Dieu poursuivre son œuvre dans notre argile, afin que la mission confiée porte des fruits abondants et aide chaque personne à devenir témoin de la miséricorde de Dieu (cf. Jc 2, 17).
H. Claudia Marilú Núñez
Province d’Amérique Centrale-Cuba
Fuentes bibliográficas:
https://assumpta.org/es/archivos-s-xix/s-xix/estudios-de-archivos-4-maria-eugenia-y-el-padre-d-alzon
https://www.assumptio.org/es/ser-asuncionista