La formation initiale au sein de la Congrégation des Religieuses de l’Assomption est une priorité. C’est un temps accordé à la croissance et au développement de celles qui désirent répondre avec confiance et liberté à leur vocation comme futures religieuses de l’Assomption. Ce chemin comprend des temps forts de prière, de vie communautaire, d’étude et de discernement, afin d’aider chaque personne à grandir dans la foi et à se disposer à prendre une décision personnelle en vue d’un engagement religieux pour toute la vie.
Les différentes étapes de la formation initiale comprennent l’Aspirat, le Postulat, le Noviciat et les Vœux temporaires. Ces étapes sont essentielles, car elles permettent d’approfondir notre engagement baptismal, de vivre un temps d’intimité avec Dieu, de mieux comprendre le charisme de la Congrégation et de croître humainement et spirituellement.
Nous, les jeunes sœurs de l’Assomption, vivons actuellement le temps des vœux temporaires. Après avoir prononcé nos premiers vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, nous demeurons dans cette étape de formation pendant au moins six ans avant les vœux perpétuels. C’est un temps de discernement continu de l’appel de Dieu à la vie religieuse. Ces trois vœux sont également appelés les conseils évangéliques.
Au cours de nos sessions de juin 2025, nous avons été fortifiées, éveillées, rappelées, interpellées, éclairées, renouvelées et même mises au défi par nos formatrices. Cela nous a permis de vivre une union plus profonde avec Dieu et un plus grand sentiment d’appartenance à la Congrégation des Religieuses de l’Assomption. La parole de notre fondatrice, Sainte Marie-Eugénie de Jésus — « Je veux me donner, non me prêter, à Jésus-Christ » — brûlait dans nos cœurs.
La session sur l’Éducation transformatrice dans l’Assomption, dans ses divers domaines (écoles, pastorale, éducation non formelle, accompagnement et orientation des jeunes), nous a rendues plus conscientes du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. Comme éducatrices, nous nous sentons appelées à rendre notre monde meilleur, un monde où le Christ soit connu et aimé. Nous désirons être des filles zélées de Sainte Marie-Eugénie, engagées et passionnées, animées par le désir ardent de faire connaître le Royaume de Dieu à ceux qui ont perdu l’espérance, en quête de paix, de justice, de sécurité et d’amour.
La session sur la Protection et la Sauvegarde a particulièrement retenu notre attention, car il est de la responsabilité de chacune de nous de protéger les enfants, les jeunes et les adultes vulnérables. Chacun a droit à être protégé de tout préjudice, de tout abus ou négligence, et à être soutenu dans l’accès aux services nécessaires. Nous avons évoqué les difficultés rencontrées par nos premières sœurs lors de la fondation de la Congrégation, lorsque Sainte Marie-Eugénie disait : « Mon cœur est comme une mer agitée ». En pleine tourmente, elle croyait fermement qu’à travers l’éducation, la société pourrait être transformée.
D’autres thèmes abordés furent la Vocation, La présence de Dieu en moi, Les petites règles dans l’Assomption, La célébration du Mystère trinitaire, L’esprit de famille dans l’Assomption et Les valeurs de l’Assomption. Nous avons exprimé notre gratitude envers nos sœurs fondatrices et aînées lors de la visite des lieux historiques de la fondation de l’Assomption en Afrique de l’Est : Mandaka, Maili Sita et Kibosho. Ce fut un privilège de contempler en réalité ce que nous avions appris en théorie.
En cette Année jubilaire 2025, l’Église catholique nous appelle à être des « Pèlerins de l’Espérance », malgré nos blessures passées, les guerres persistantes, l’insécurité, le découragement, la discrimination, le désespoir et les jugements injustes. Nous sommes appelées à être des signes d’espérance, par de petits gestes de bonté, de soutien, d’ouverture aux autres, d’accueil des différences et de patience vécue.
Chacune de nous a une histoire d’amour avec Dieu ; cherchons des manières simples de la renouveler, car c’est une occasion de nous renouveler intérieurement, de réajuster notre vie et de nous reconnecter à notre vocation profonde.
Par Sœur Adria Mgoo, au nom des Jeunes Sœurs.