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Santa Catalina de Siena: Testigo de celo y oración para la familia de la Asunción

S eventViernes, 30 Mayo 2025
¿Quién fue Santa Catalina de Siena?

Santa Catalina de Siena (1347-1380) fue una laica domina, mística y doctora de la Iglesia, conocida por su intensa vida de oración, su amor a la Iglesia que la condujo a comprometerse por su reforma, y su incansable celo apostólico que podríamos incluso denominar compromiso socio-político.

Aunque vivió en el siglo XIV, su influencia trascendió su tiempo: consejera de papas, reformadora apasionada y autora de obras espirituales que siguen iluminando hoy, Catalina encarnó de manera única la unión de la contemplación y la acción, del amor profundo a Dios y del compromiso valiente en los asuntos geopolíticos de su tiempo.

¿Por qué celebramos su fiesta en la Asunción?

La fundación de la Congregación de la Asunción coincidió, según el calendario litúrgico antiguo, con la fiesta de Santa Catalina de Siena, celebrada el 30 de abril (posteriormente trasladada al 29 de abril). Este hecho fue interpretado como una señal providencial y suscitó una especial devoción a la santa dentro de la familia de la Asunción. Desde entonces, Santa Catalina ha sido celebrada en la Congregación como solemnidad litúrgica y fiesta de familia (L. VI, 1501), reconociéndola como modelo y protectora espiritual.

¿Qué nos enseña Santa Catalina según Madre María Eugenia?

A través de múltiples escritos y conferencias, Madre María Eugenia de Jesús presentó a Santa Catalina como un ejemplo luminoso para las religiosas de la Asunción. A partir de su figura, nos transmite enseñanzas esenciales:

  • Unir la oración al celo apostólico. Madre María Eugenia subraya que Santa Catalina "supo unir la vida de celo a la vida de oración" (L. VI, 1501). No basta amar a Dios en la intimidad; ese amor debe traducirse en servicio apasionado a los demás.
  • Tener discreción y caridad en las palabras. Comparándola con la Virgen María, Madre María Eugenia recuerda que de Catalina se decía que "nadie se acercaba a ella sin hacerse mejor". Su influencia no venía solo de lo que decía, sino de su vida misma, impregnada de humildad, dulzura y celo (Instrucción de Capítulo del 14 de octubre de 1877).
  • Reconocer el propio pecado y confiar en la misericordia de Dios. Santa Catalina veía en los males de su tiempo un llamado personal a la conversión, una actitud de profunda humildad que Madre María Eugenia nos invita a imitar (Instrucción de Capítulo del 23 de marzo de 1879 y del 17 de noviembre de 1872).
  • Abandono confiado a Dios. Inspirándose en un diálogo entre Catalina y el Señor ("Ocúpate de mí, y yo me ocuparé de ti"), Madre María Eugenia exhorta a confiar en Dios, dejando de lado las preocupaciones egoístas para dedicarse plenamente a su servicio (Instrucción de Capítulo del 3 de agosto de 1879).
  • Vivir la radicalidad evangélica. La vida de Catalina enseña que la santidad se construye en lo oculto, en la humildad y el sacrificio diario: desde aceptar servir en lo escondido hasta renunciar a satisfacciones mundanas para permanecer unida al "Esposo divino" (Instrucción de Capítulo del  5 de septiembre de 1880).
  • Buscar la contrición verdadera. Más que los dones extraordinarios, Madre María Eugenia señala que la mayor gracia es la contrición del corazón, como la que Catalina obtuvo para su confesor: una profunda conciencia del pecado y un ardiente deseo de fidelidad (Instrucción de Capítulo del 20 de febrero de 1881).
  • Fidelidad en la prueba. Incluso en la aridez espiritual, Catalina perseveró. Madre María Eugenia recuerda que, aunque no sintiera la presencia de Jesús, Él estaba siempre en su corazón. Esta certeza nos anima en momentos de oscuridad o duda (Instrucción de Capítulo del 27 de junio de 1881).
  • Devoción a la Preciosa Sangre de Cristo. Finalmente, Catalina es presentada como una fervorosa devota de la Preciosa Sangre de Jesús, fuente de todos los sacramentos y de toda verdadera renovación interior (Instrucción de Capítulo del 20 de febrero de 1881).

Para la familia de la Asunción, Santa Catalina de Siena no es solo una patrona, sino una maestra espiritual. A través de los ojos de Madre María Eugenia, la vemos como un faro que nos recuerda que la verdadera santidad consiste en unir oración y acción, humildad y coraje, amor a Dios y servicio al prójimo. Celebrarla es renovar el deseo de vivir, como ella, abandonados en Dios, ardientes en el celo apostólico y firmemente enraizados en la oración.

Mercedes Méndez, RA.

Textos originales de las instrucciones de Capítulo de Madre María Eugenia

“Je vous recommande aujourd’hui comme point spécial d’imitation la grande discrétion de la très Sainte Vierge dans ses paroles. Étudiez la vie de Marie dans tous ses rapports avec le prochain. Voyez comme elle a été prudente et réservée dans le peu de paroles qui nous sont rapportées d’elle dans l’Évangile. Vous pouvez bien supposer que dans le temple, et plus tard dans les rapports qu’elle a eus avec les Apôtres et les saintes femmes, toutes ses paroles étaient douces, prudentes, pleines de charité et de zèle de Dieu. Si l’on a dit de sainte Catherine de Sienne que nul ne s’est approché d’elle sans devenir meilleur, on peut bien dire de la très Sainte Vierge que nul ne s’est approché d’elle sans devenir dix fois meilleur. Ayez-la donc devant les yeux en cette manière de bien parler et de peu parler. Recommandez-vous souvent à elle, en ce moment où l’année recommence pour apprendre à ne dire que ce qu’il faut pour le service de Dieu, à vous tenir toujours dans l’ordre de la charité, du zèle, de la perfection. Retranchez toute autre chose, afin d’employer le reste de vos paroles à vous entretenir avec Dieu, avec la Sainte Vierge, avec les anges, avec les saints.” 14 octobre 1877

“Il y a une seconde réflexion plus pénible, et pourtant il faut savoir la faire, quand Dieu envoie l’épreuve : l’avons-nous méritée ? Ce malheur public, privé, particulier, est-ce le châtiment de nos péchés ? Quand sainte Catherine de Sienne disait cela, quand d’autres saints le disaient comme elle, ils étaient plus éclairés que nous. Nous ne sommes pas meilleurs qu’eux.” 23 mars 1879

“Il faut peu s’occuper de soi ; il faut s’abandonner, se remettre entre les mains de Dieu et lui confier son avenir. Il en prendra soin. Sainte Catherine de Sienne disait à notre Seigneur : Mon Dieu, occupez-vous de moi et des miens, et je m’occuperai de vous. Notre Seigneur lui répondit : Ma fille Catherine, je m’occuperai des tiens ; toi, occupe-toi de moi. Que celles qui entrent dans la vie religieuse développent toujours en elles cette disposition, ce sentiment de ne pas s’occuper des intérêts qui les touchent ; mais de se dévouer à notre Seigneur, de le servir ardemment, fidèlement, de compter sur lui, sur sa bonté, sur sa miséricorde, dans toutes les inquiétudes qui peuvent traverser l’esprit humain, n’en ayant qu’une, celle d’être très fidèles à leur vocation.” 3 août 1879

“Pour cela il faut nous placer au point de vue spécial de perfection que demande la vie religieuse. Il est bien certain que nous observons le dimanche, que nous ne manquons pas à la messe, que nous ne blasphémons pas. Mais, si sainte Catherine de Sienne pouvait dire que les malheurs de son temps étaient arrivés à cause de ses péchés ; que, si elle avait été plus fidèle, Dieu n’aurait pas permis au peuple romain de se révolter contre le Souverain Pontife, nous pouvons faire des réflexions semblables. Nous sommes placées entre le peuple et Dieu comme des médiatrices. Demandons-nous si nous avons correspondu à cette vocation si élevée et si, ayant reçu de si grandes grâces, nous avons attiré sur notre pays la plénitude de la miséricorde de Dieu. Celui qui a beaucoup reçu doit rendre beaucoup.[…] Eh bien, mes filles, nous pouvons, nous aussi, prêcher par notre modestie, notre pauvreté, notre détachement, notre humilité, notre patience, notre obéissance. Nous pouvons ainsi faire un grand bien dans le coeur et l’esprit des enfants. Aucune de nous n’est dispensée de cette prédication-là. Il faudrait que l’on pût dire de chacune de nous qu’il est impossible de l’approcher sans devenir meilleure, comme on l’a dit de sainte Catherine de Sienne.17 novembre 1872

Ce que pouvait sainte Catherine de Sienne, lorsque, à l’âge de six ans, elle vit notre Seigneur pour la première fois ; ce que pouvait toute sa vie saint Joseph de Cupertino sans cesse précipité dans les choses de l’éternité ; ce que pouvait la bienheureuse Imelda ; ce qu’ont pu tous les saints qui avançaient sans cesse de lumière en lumière, d’extase en extase, de clartés en clartés, – toutes les grandes grâces dont les saints ont été favorisés, ont certainement été accordées à la Sainte Vierge, et c’est même par là qu’elle a commencé : Ses commencements sont posés sur la cime des plus hautes montagnes, ses fondements dépassent les plus hauts sommets de la vertu des saints. Prévenue de plus de grâces que toutes les créatures ensemble, elle commence où les plus grands saints finissent. 21 novembre 1872

“L’adoration consiste d’abord dans une parfaite soumission à Dieu. La créature, en effet, doit être soumise à Dieu : elle doit avoir une grande idée des perfections de Dieu, entrer dans cette sagesse que notre Seigneur enseignait à sainte Catherine de Sienne, lorsqu’il lui montrait le tout de Dieu et le néant de la créature. L’âme adoratrice est dans une disposition admirable par cette comparaison de son néant et du tout de Dieu. C’est pourquoi l’Église nous fait dire : Venez, adorons le Seigneur, prosternons-nousdevant lui, parce que c’est lui qui nous a faits. Il est notre Dieu, et nous sommes son peuple et l’ouvrage de ses mains. L’adoration est un devoir envers Dieu. Nous reconnaissons son domaine absolu sur toutes choses. Nous lui devons tout, et nous n’avons rien qui ne lui appartienne. Cette première adoration est l’adoration de droit, mais il y a encore l’adoration d’amour”. 15 décembre 1872

Marie a toujours eu des imitatrices sur terre. Il est dit en effet de sainte Catherine de Sienne que nul ne l’approchait sans devenir meilleur. Elle parlait bien, c’est vrai ; mais croyez que cette influence de grâce ne venait pas seulement de ce qu’elle disait. Saint François d’Assise nous donne un exemple bien plus frappant encore. Mon frère, dit-il à l’un de ses compagnons, allons prêcher. Et abaissant son capuchon, mettant les mains dans ses manches, il traverse la ville d’Assise et rentre au couvent, sans avoir dit un mot. Comme le frère étonné lui demandait : Mon père, et votre prédication ? – le saint lui répondit : Nous avons prêché. Oui, vraiment, le seul aspect d’un saint, d’une âme humble, d’une âme unie à notre Seigneur Jésus-Christ, d’une âme qui laisse régner en elle la grâce, est une prédication. 2 juillet 1876

Notre Seigneur ne nous a pas laissé sans enseignement sur ce point. Vous avez pu remarquer, en lisant le récit des apparitions de notre Seigneur ou de la Sainte Vierge, qu’ils apparaissent ordinairement accompagnés de quelques saints, honorés tout spécialement de l’âme à laquelle ils se montrent. Ainsi en fut-il pour le mariage de sainte Catherine de Sienne : notre Seigneur la reçut pour épouse, entouré de plusieurs saints. Dans vos lectures de la vie des saints, vous verrez que notre Seigneur apparaît bien souvent accompagné de saint Pierre ou de saint Paul, entouré d’anges ou de martyrs, ou des saints enfin, envers qui cette âme professait une singulière dévotion, ou qui avaient quelque rapport avec la grâce que Dieu voulait lui accorder. 8 juillet 1876

Prenons maintenant la vie des saints ; prenons, si vous le voulez, sainte Catherine de Sienne, sainte Madeleine de Pazzi, saint Louis de Gonzague : remarquez que ce sont trois saints qui ont conservé leur innocence. Mais comment l’ont-ils conservée ? Quel esprit de sacrifice, de ferveur, de prière ! Quelle mortification habituelle ! Quel renoncement à toutes les satisfactions de la vie ! Prenons en particulier sainte Catherine de Sienne. On ne veut pas qu’elle soit à Jésus-Christ. Ses parents s’opposent à ce qu’elle soit religieuse. Eh bien, elle est contente d’être la servante de tout le monde. Elle est contente de rester cachée sous un escalier. Quand on ne veut plus la laisser dans cette solitude, elle est contente de faire tout l’ouvrage de la maison, pourvu qu’on ne l’oblige pas à des noces terrestres. Elle demeure dans la cellule intérieure qu’elle s’était faite au fond de son coeur, et elle y trouve toujours l’Époux divin. Ce sont ces exemples qu’il faut se représenter. 5 septembre 1880

Il n’y aura jamais de piété vraie ni solide dans une âme qui ne déteste pas le péché plus que toute autre chose, et non seulement le péché mortel, mais aussi le péché véniel. Ceci, mes soeurs, ce n’est pas moi qui le dis. Vous rappelez-vous dans la vie de sainte Catherine de Sienne que, lorsqu’elle demanda pour son confesseur la plus grande grâce qu’il pût recevoir, elle lui obtint la contrition de ses péchés ? Tout d’un coup, et pendant qu’il était encore avec elle, ses larmes commencèrent à couler. Ce prêtre, qui était un saint religieux, fut pénétré d’une telle contrition de ses péchés que ses larmes coulaient en abondance et qu’il ne pouvait plus les arrêter. C’était la plus grande grâce qu’il puisse recevoir. Si vous étiez élevées de terre en priant, si vous aviez des extases et des ravissements, ce ne serait pas une grâce si élevée, si solide, si grande peut-être qu’une immense contrition du péché, et la résolution de mourir plutôt que d’offenser Dieu en quelque manière que ce soit. 20 février 1881

Vous savez que sainte Catherine de Sienne, à travers une tempête de tentations, ne sentait plus la présence de Jésus-Christ en elle. Après avoir lutté avec la plus grande générosité, quand la tentation fut apaisée, Jésus-Christ revint à elle, et comme la sainte lui disait : « Où étiez-vous donc, Seigneur ? », notre Seigneur lui répondit : « Dans ton coeur. » Il en est de même pour nous : notre Seigneur ne se détourne jamais le premier ; si nous nous détournons et que nous revenions ensuite à lui, nous le retrouvons toujours. Il est donc là comme un ami. Il est là aussi comme un conseil. Nous avons besoin pendant la vie de trouver un secours, un conseil, une sagesse pour diriger nos voies. Pour nous autres religieuses, il est certain cependant que, si nous sommes généreuses et fidèles, nos voies sont dirigées par la Règle, par l’obéissance, par la direction des supérieures, à laquelle nous pouvons toujours recourir. Mais cependant il y a des doutes intérieurs, des inquiétudes intimes, des anxiétés. Il y a des moments où il semble que Dieu demande quelque chose, mais on n’a pas la lumière de ce qu’il demande. Il y a des moments où l’on aperçoit ses défauts, mais on ne sait pas comment on peut s’en défaire. On a besoin de plus de conseils encore que ne peuvent en donner les créatures. On a besoin d’une lumière intérieure, et c’est dans notre Seigneur qu’on la trouve. 27 juin 1881

De ce sang sont sortis tous les sacrements. C’est ce sang qui donne sa vertu à l’eau du baptême et à l’absolution du prêtre. Comme je vous disais tout à l’heure, vous devez recourir sans cesse à la très Sainte Vierge, ainsi je vous dis maintenant que vous devez recourir sans cesse au précieux sang de Jésus-Christ. C’était la grande dévotion de sainte Catherine de Sienne. Je pense que beaucoup d’entre vous ont l’habitude de recourir souvent au précieux sang de notre Seigneur Jésus-Christ pour se présenter devant Dieu avec la beauté dont il veut voir nos âmes revêtues. Beauté que donnent la foi, la pureté, l’obéissance, l’abandon complet de soi-même. Rien n’est plus beau, disent les saints, qu’une âme en état de grâce. Rien n’est plus affreux qu’une âme en état de péché mortel. Entre les deux se place l’âme qui se laisse un peu tacher, qui est un peu tiède, qui retient certaines inclinations naturelles, qui ne se purifie pas toujours dans le sang précieux de notre Seigneur, pour ressembler davantage à la très Sainte Vierge. 8 avril 1882

Alors l’âme arrive à cette préférence qui fait suivre et choisir Jésus-Christ, et Jésus-Christ jusqu’à la croix. Le corps crucifié de Jésus-Christ devient sa richesse. Elle le serre entre ses bras. L’objet de sa tendresse, c’est ce corps meurtri par les coups de la flagellation, ce visage couvert de crachats, ces mépris, ces humiliations : c’est là tout son trésor. L’âme s’élevant au-dessus des biens et des maux dit à Dieu : « Je n’ai pas de choix : que votre volonté choisisse. » Ou bien, allant jusqu’aux hauteurs où s’élevait sainte Catherine de Sienne, lorsque Jésus lui présentait une couronne de roses et une couronne d’épines, elle s’empressait de choisir la couronne d’épines, l’âme veut sentir les épines de cette couronne que Jésus a placée sur sa tête. C’est difficile, mes soeurs, mais c’est aussi le degré le plus élevé que je vous propose en dernier lieu, et il faut prendre bien garde de ne pas vouloir sauter du premier degré au troisième, comme on le voudrait quelquefois. 17 décembre 1882

Vous avez lu dans la vie de sainte Catherine de Sienne, qu’ayant prié Dieu d’accorder à son confesseur, le bienheureux Raymond de Capoue, la grâce la plus grande qu’il puisse lui accorder, Dieu lui donna du péché une contrition si vive que ses larmes commencèrent à couler en abondance, et coulèrent avec amertume de coeur pendant vingt-quatre heures. C’était là une grâce de choix que sainte Catherine de Sienne lui avait obtenue de Jésus-Christ. Demandons souvent à Dieu, mes soeurs, de nous donner une horreur profonde du péché et une contrition habituelle des moindres fautes. C’est là ce qu’il faut désirer et ambitionner, toutes les fois que nous nous approchons du sacrement de pénitence. 24 avril 1886

Patience vient de pati, souffrir. Il faut souffrir d’en haut, d’en bas, de son caractère, de son humeur, de sa santé, de difficultés dans l’oraison, de certaines peines et sécheresses, de tentations : c’est alors qu’on devient patient. Sainte Catherine de Sienne, après une horrible tentation qui l’avait assaillie, disait à notre Seigneur : Où étiez-vous durant tout ce temps ? – J’étais au fond de ton coeur, je voyais tes combats et je te donnais la victoire. De même pour les vierges martyres, comme elles ont combattu avec courage ! Sainte Agnès est morte par le glaive, mais auparavant elle a passé par le feu, par tous les dangers, tout a été permis et essayé contre elle, et elle a vaincu, toujours patiente, pleine de foi et de confiance en Dieu. Pour moi, avec ma petite compréhension, voilà ce que je vois des gémissements du Saint-Esprit, il gémit à cause de nos imperfections. Un auteur que j’aimais assez a dit : Le chrétien c’est l’image d’un cierge allumé, la cire c’est le corps, la mèche c’est l’âme et la lumière c’est le Saint- Esprit. Qu’y a-t-il de plus uni que la lumière et le cierge allumé ? Elle s’en nourrit, elle en vit. Le Saint-Esprit est en vous d’une manière admirable. 1er février 1891