local_offer Les Archives

Echo des Archives nº5

E eventmercredi 3 juillet 2024

En ce temps où notre monde vit au ralenti, avec ses inquiétudes et ses questions, le travail aux Archives est un moyen sûr de retrouver des sources d’espérance, parce que l’Esprit a travaillé à travers tous les temps, heureux ou difficiles. Un fil mystérieux relie tous les événements, les personnes, les lieux et les unit à Dieu. C’est ce fil, qui se divise en d’autres fils, aux couleurs multiples, que ce numéro des Echos voudrait mettre en lumière.

Du cœur de notre Histoire vers les sœurs et laïcs de nos Provinces

La pandémie nous a encouragées à trouver de nouveaux moyens afin de rejoindre chacun, sur sa terre, dans son « aujourd’hui ». Les idées et les propositions n’ont pas manqué. Ainsi Sœur Véronique a pu animer, grâce à l’équipe de coordination des Philippines, une retraite en ligne pour les sœurs et les laïcs des Philippines et de Thaïlande sur « la paix intérieure selon Marie Eugénie ». Enseignement, temps de prière guidé, célébration eucharistique… Une session sur l’histoire de la Congrégation a vu le jour pour les jeunes sœurs se préparant aux vœux perpétuels à Madagascar. Des amis laïcs, à Saint Gervais, ont fait l’expérience d’une retraite de 5 jours en silence sur le thème : « Avec Marie Eugénie, se laisser transformer par l’Evangile ». Expérience de communion et de voyage en profondeur.  

Une ruche avec beaucoup d’ouvrières

Plusieurs personnes apportent désormais leur contribution quotidienne ou hebdomadaire à la production du « miel » des Archives. Voici un partage de leur expérience : 

Sœur Marie Claude : « Mon « travail » de saisi aux Archives est plutôt une « contemplation active » continuelle, renouvelée, incroyable de l’œuvre de création et de recréation du Seigneur dans notre monde, au cours des siècles, à travers des hommes et des femmes bien divers, dans des pays tout aussi divers et attachants. Et cela dans l’Histoire, l’Eglise, la Congrégation… On rencontre des sœurs connues ou inconnues, des « grands de ce monde » ou « des petits et des pauvres », dans des moments tragiques (expulsions, guerres, persécutions) et des temps de joies incroyables (béatification, canonisation, projet réussis, nouveaux pays d’implantation, etc.) C’est aussi la découverte plus intime de Mère Thérèse Emmanuel à travers ses notes, billets, carnets innombrables et à côté d’elle, Mère Marie Eugénie, cette femme de foi qui la soutient et l’accompagne, toutes deux « pierres de fondation ». Et puis, à travers les aménagements des Archives qu’accomplit Véronique, découverte des écrits, gravures, plans, photos, etc. Chaque sœur, en son temps, a posé « sa propre pierre », avec ses dons, ses talents, ses limites, a donné sa vie pour servir la Vie. »

Sœur Marie : « Pour moi, travailler aux Archives de la Congrégation est une immense grâce. Je me trouve aux sources cachées « des origines » ! J’ai un peu le cœur battant quand je retranscris la fondation d’une province, par exemple, en écrivant la progression au fil des ans, en découvrant combien « C’est Dieu qui conduit tout » à travers échecs, réussites, méandres et petits ou grands miracles… Lire avec émotion ce qu’a vécu à tel moment Sœur Thérèse Emmanuel, à travers l’écriture d’une sœur ancienne… Plonger dans les circulaires de Mère Hélène qui partage ses visites, ses méditations, ses appels à la Congrégation… C’est comme si je me trouvais à côté de la personne qui me parle en confidence… C’est une action de grâce qui me saisit… »

Eliane : « J’ai eu la chance de mieux connaître Marie Eugénie à sa canonisation. Avec Pierre, mon mari, nous avions décidé d’y aller avec le groupe des Sœurs. Ce fut une décision rapide, comme une sorte d’appel irrésistible. Sous une pluie diluvienne, nous avons vécu un moment inoubliable. Depuis plusieurs mois, Sœur Véronique m’a proposé de l’aider dans une tâche qui consiste à préserver les documents de l’usure du temps, notamment les nombreuses lettres de Mère Marie Eugénie. Ce contact quasi-quotidien avec cette Sainte me la rend plus proche, plus familière. Je lui parle, je la prie de m’aider. Elle est devenue une amie et toucher ses reliques est une grâce dont je mesure le caractère sacré, comme si je touchais celles de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus ou sainte Thérèse d’Avila. »

Sœur Marie-Yvonne vient de commencer son travail. Elle prépare son partage pour le prochain numéro de l’Echo des Archives.

Le réseau « Aux Sources »

Depuis longtemps grandissait le rêve de matérialiser des liens entre les différentes Provinces et les personnes chargées de la formation à tous les niveaux. Il s’inscrit dans la vision des Archives comme un Centre de Ressources où chacun pourrait venir boire à la source, se nourrir et échanger à partir du patrimoine historique et spirituel de la Congrégation. En octobre 2020, une enquête a été envoyée à ces personnes afin de recueillir les désirs, les richesses, les besoins. L’équipe internationale elle-même s’est adaptée en décidant de se réunir désormais par zoom, une fois par mois. Elle va se saisir des réponses à cette enquête pour faire des propositions grâce aux moyens de communication à distance déjà expérimentés. Nous pensons pouvoir proposer très bientôt des présentations en ligne et des formations sur les documents historiques. Un réseau « Aux Sources » pourra ainsi se déployer, multipliant les ruisseaux porteurs du charisme de l’Assomption.

Sœur Véronique, Archiviste de la Congrégation

Octobre 2020